Dans un recoin du Hall

[L’administration]

Quelle pourrait être la réaction de la majorité des êtres normalement constitués après avoir dégradé une jolie statue prônant l’Amuuur et la Liberté et se retrouvant face au responsable du bon maintien de l’endroit dans lequel ils venaient d’être expédiés sans n’avoir rien demandé à personne ? Sûrement qu’ils seraient affolés, essayant vainement de fuir ou encore de se justifier. Mais bon, à bien y réfléchir, peu de personnes dignes de ce nom auraient eu l’idée stupide de tatouer de petits soleils et autres délires avec un gros marqueur noir une pauvre sculpture sans défense.

Tout à ses réflexions, Kô ne se rendit pas automatiquement compte qu’il était déjà dans le Hall, hélas pour lui. Il commençait à y avoir du monde à se promener dans la salle, certains étant complètement détendus, ailes déployées à l’extrême, d’autres stressant pour une obscure raison. L’Akuma remarqua d’ailleurs avec amusement le carnaval de noir et de blanc, chacun des êtres présents semblant se moquer éperdument de se trouver face à la race ennemie. Bien sûr, on pouvait apercevoir dans certains regards une certaine méfiance, voir plus rarement de la haine, mais il était clair pour le nouvel arrivant que l’ambiance était plutôt sereine et bon enfant.

Son instinct, à moins que ce ne soit qu’un simple tic, revenant au galop, il sortit son petit carnet, y notant bien vite ses impressions ainsi que ses observations. Cela fait, il le rangea précieusement dans ses poches, se retournant alors seulement vers son geôlier. Il n’était pas vraiment pressé de savoir ce qu’il allait advenir de lui, mais bon, mieux valait affronter son destin plutôt que d’essayer de le fuir. Ce fut donc sur ses siii belles phrases mûrement réfléchies et pas du tout empruntées à un quelconque auteur qu’il décida de se lancer.

« Alors… ? Que comptez-vous faire Monsieur Valentine ? »

Affichant une fois de plus un insupportable petit sourire sardonique, il posa son coude sur son bras croisé, prenant un air légèrement interrogatif tout en se tapotant le joue.

« Une telle chose ne peut pas rester impunie après tout… Mais au fait, savez-vous seulement qui a fait ça ?… »

Il était clair en cet instant qu’il le faisait passer pour beaucoup plus stupide qu’il ne l’était en réalité. Après tout, vu tous les indices qu’il lui avait donné lors de leur rencontre dans le bureau de l’administration, il ne faisait aucun doute qu’il savait pertinemment qu’il était l’auteur du délit…

Vincent suivait tranquillement Kô depuis la sortie du bureau d'administration dans un leger bruissement de cape. Il passait au milieu de tout ces jeunes qui affichaient clairement leur appartenance a une race , mais cela lui etait egal. Il observait fixement Kô notant brusuqement quelque chose sur un petit carnet , puis , voyant que c'etait fini , reprit son etat habituel , balayant toute la piece avec precision. Il reporta son attention sur Kô lorsqu'il lui demanda ce qu'il contait faire et finit par lui repondre apres l'avoir laissé finir la totalité de son discours.

"Je compte faire mon travail. Et étant donné que personne n'etait passé apres toi lorsque j'ai remarqué la statue , que tu esl e dernier arrivé et que aucun nouvel arrivant ne passe par ce chemin . J'en deduis que le coupable se trouve devant moi."

Il ne prettait aucune attention aux manieres de Kô et repondait a ses sourires par un manque de reaction remarquable. Il l'observait de ses yeux rouges etincelants et le fixait comme s'il souhaitait le transpercer de son regard.

"Bien maintenant , il reste a savoir que lest mon travail. Je suis sencé obeir aux ordres que l'on me donne , mais on ne m'en a pas donné ...Je peux donc agir comme j'en ai envie. Que dois je donc faire?."

Ecoutant d’une oreille distraite les déductions de son interlocuteur et son incertitude devant la correction qui s’imposait, Kô regardait avec dégoût un couple en train de se bécoter dans un coin à se dire des mots doux dégoulinants de bons sentiments, baignant dans leur bonheur illusoire. Il fallait lutter contre ce phénomène de société. A bas l’amour, vive la haine et les bains de sang !… Etait-ce vraiment raisonnable de penser ça dans sa situation… ?

Plus aucun son ne lui parvenant du côté du surveillant, il se retourna brusquement, se demandant comment il avait pu faire pour ne pas s’en rendre compte plus tôt. Ne coupant cependant pas avec ses habitudes, il inscrivit de nouveau un de ses nombreux airs confus construits de toute pièce.

« Oh ! Vous avez fini, c’est à moi ? »

Pour lui, discuter avec des étrangers n’était que coordination et phrases travaillées à l’avance, comme une grande pièce de théâtre. Tout ce qu’il apportait à cette œuvre, c’était un peu de cynisme et de fausses notes, façon à lui de dire qu’il n’avait plus grand chose à faire de la vie, ou plutôt de cette deuxième vie. Heureusement, toutes les personnes le côtoyant ne voyaient en lui qu’un être abjecte et n’essayaient jamais de comprendre le pourquoi du comment…

Prenant une posture tragique et pitoyablement ridicule, il commença sa complainte en usant d’une voix cassée et horrifiée à l’excès.

« Mais comment pouvez-vous être aussi sûr que je suis le dernier à être passé dans l’allée avant que vous n’ayez découvert cette horreuuur ? Moi aussi je l’ai vu, alors pourquoi ne serait-ce pas la personne juste avant moi qui aurait fait çaaaa ? Vous vous rendez compte des répercutions qu’il y aura si vous vous trompeeez ? »

Et d’un coup, comme s’il n’avait rien dit juste auparavant, il redevint complètement normal, ses yeux pourpres affrontant ceux de même couleur de son interlocuteur. Le même air de nonchalance blasée qu’il portait de temps en temps à la place de son plus commun cynisme était plaqué sur son visage tandis qu’il s’étirait naturellement et sans se soucier de personne.

« Alors, que comptez-vous me faire ? Après tout, ça m’étonnerait qu’on laisse passer une telle chose à un individu tel que moi… Sinon, ça inciterait les autres élèves à en faire de même si bien que ça deviendrait rapidement la pagaille… »

Et en plus de ça, il faisait la morale à ses soi-disant supérieurs hiérarchiques. Mais bon, quand on s’appelait Kô Altess, mieux valait faire honneur à son titre…

Apres son magnifique mini discours qui ne visait que d'informer le jeune Kô , Vincent le fixait toujours de ses yeux percants sans jamais ciller.Il l'observait ignorer ses paroles que lui même , ignorait certainement aussi. Il jeta furtivement un oeil dans ce que Kô regardait tout en poursuivant son discours puis des qu'il eut finit , laissa parler Kô.
Il l'observa , impassible , executer sa pitoyable complainte . Il le faisait veritablement expres , et cela , Vincent....s'en fichait.

"Etant donné que mes dernieres explications ne t'ont pas interessées , je ne pense pas que celles ci t'interesseront. Si tu n'es pas d'accord ave cela...tu y seras obligé. Je sais pertinament que c'est toi , et tu le sais toi même , quant aux repercutions , je n'ai pas grand chose a perdre."

Il reflechit un moment , en observant Kô , notant le moindre de ses gestes futiles et desinteressés. Ses yeux rouges , a la fois chauds , et froids ne cessaient de l'observer , guettant le moindre acte d'un idiot desesperé. Mais helas , il semblait etre veritablement stupide.

"Ce n'est qu'une statue...Ce n'est pas mon travail de nettoyer cela de toute facon. Si les eleves font de même , je suis le seul homme armé ici , je pourrais toujours agir."

On pouvait effectivement discener son arme accrochée a sa ceinture , et nul doute qu'il savait s'en servir.

"Quant a ta punition....Si tu veux dessiner , dessine. Il y a beaucoup de murs ici , tant qu'ils ne seront pas tous couverts de tes crayons , tu n'arreteras pas , tu auras droit a une pause pou manger , voir deux , je verais d'ici la . Aucune pause pour dormir. Bon courage , je te surveillerais."

Effectivement , pour quelqu'un qui dormait rarement , le surveiller sera assez simple.

"Au travail."

Comment ? Monsieur Valentine prenait Kô pour un sale petit dégradeur se fichant royalement de l’autorité et n’en faisant qu’à sa tête ? Mais comment pouvait-on être aussi loin de la vérité ? L’Akuma était dix fois pire que ça…
Mais bon, cela n’intéressait et n’intéresserait jamais personne, et c’était tant mieux. Il ne voulait surtout pas de quelqu’un dans les pattes qui le regarderait avec de la tristesse et de la compassion. Des sentiments aussi futiles seraient une véritable horreur…

Ne délaissant cependant pas son jeu pour autant, il n’écouta pas plus attentivement les nouvelles explications et mises en garde du surveillant, poussant quelques exclamations et soupirs de temps à autres pour la forme et pour ne pas plus vexer son interlocuteur, bien qu’il était persuadé que celui-ci s’en fichait encore plus que lui.
A l’évocation de l’arme qu’il gardait toujours sur lui et qu’il était le seul à posséder, Kô crut bon d’y aller un peu de son petit cinéma, poussant une plainte horrifiée tout en reculant. Il attarda cependant son regard sur l’objet en question, n’en ayant encore jamais vu en vrai à part dans des livres. Son tic lui reprenant, il sortit rapidement son petit carnet pour y noter les nouvelles informations reçues et y faire un croquis de cette nouvelle bizarrerie.

Il n’eut pas le temps de ranger son calepin que déjà le surveillant laissa tomber la sentence. Le jeune garçon resta un moment éberlué, ses yeux pourpres grand ouverts à essayer de chercher sur le visage de son vis à vis un quelconque signe l’informant que c’était bel et bien une blague. Mais ce n’en était pas une, bien au contraire…
Et là, sans aucune raison apparente, il éclata d’un grand rire sonore, s’affalant dans un canapé tout proche pour s’empêcher de tomber par terre. De nombreux élèves se retournèrent en se demandant qui pouvait bien être ce cinglé qui s’esclaffait à pas d’heure. Même le petit couple qui se bécotait un peu plus tôt observa la scène avec une légère crainte, ne voyant pas ce qu’il pouvait y avoir de si drôle.

Ses soubresauts dus à son hilarité se clamant enfin, Kô ne répondit pas tout de suite, notant bien sagement tout ce qu’il lui avait été demandé de faire avant de ranger son carnet avec précaution. Alors seulement il se releva, regardant le surveillant comme s’il venait de dire quelque chose de complètement stupide, ce qui dans son cas était le cas.

« Ah, Monsieur Valentine… Si j’étais vous, je me renseignerais un peu plus sur les personnes à qui j’ai à faire avant de leur donner des punitions… Enfin bref… »

De tout ce qu’il lui avait demandé de faire, la seule chose qui risquait de lui poser problème était la nourriture. Pourquoi ? Un : il adorait manger. Deux : il était d’une humeur de chien quand il n’avait pas eu sa dose de nourriture ce qui était insupportable quand on connaissait son état normal. Trois : ça pouvait être dangereux pour lui de rester trop longtemps le ventre vide à cause de organisme consommant l’énergie due aux aliments ingérés très rapidement. Mais bon, il n’allait pas chipoter pour si peu, après ça allait être aux autres de le supporter…

Il n’aurait absolument aucun mal pour les autres conditions vu qu’il ne dormait que très peu et qu’il avait l’esprit assez dérangé pour se mettre à dessiner la reproduction du plafond de la chapelle Sixtine –encore vue dans un livre- sans interruption. Un Kô Altess défié était un Kô Altess dangereux voire psychopathe, tout dépendait de ce qui lui était demandé…

« Et bien il est temps de se mettre au travail ! Attention les yeux ! »

Sans plus de cérémonie, il sortit son gros marqueur noir, l’arme du crime dans l’affaire de dégradation de statue, puis se mit à l’œuvre pour égayer un peu plus le Hall. Pour sûr que ça allait en étonner plus d’un.
Tandis qu’il se mettait à la tâche, il sentit tous les regards tournés vers lui à l’observer comme s’il s’était agit d’une bête curieuse. Il parvint même à distinguer quelques rires, insultes et autres remarques complètement stupides. Il savait bien que tout le monde le prenait pour un idiot, tout comme le tout puissant Monsieur Valentine qui ne voyait en lui qu’un imbécile de plus dans le campus, voir encore plus crétin que tous les autres réunis. Il n’était pas comme ça, ce n’était pas lui, mais il préférait que chacun continue à l’insulter derrière son dos, à la haïr, plutôt qu’à essayer de le comprendre…

Ininteressé par les étranges reactions theâtrales de son interlocuteur , Vincent observait chacune de ses reactions ,le provoquant intentionnellement dans un but que lui seul connaissait. Il nota une nouvelle fois que Kô pour d'obscures raisons sortait (beaucoup?) trop souvent son carnet pour y noter des choses que lui seul connaissait.

Etendant soudainement l'enorme rire du jeune Akuma , Vincent porta une main à son oreille , comme si ce bruit le derangeait, même si cen 'etait pas le cas , mais bon. Son plan machiaveliquement genial portait ses fruits, premiere reaction du jeune Kô qui semblait a peu pres vraie.Apres sa petite pause due a son hilarité , Vincent haussa legerement les sourcils etant donné la soudaine forme olympique de Kô qui ne faisait que jouer un rôle depuis tout a l'heure.

"-Bien , mets toi donc au travail , tu peux me donner ton sac, tu n'en auras pas besoin pendant que tu dessines. Et si tu t'en sors bien , je t'autoriserais a rajouter les couleurs que tu veux , avec les instruments et outils que tu desires , en attendan ...tu as ton crayon..."

Il se retourna vers le couple et les quelques autres personnes qui ne faisianet rien dans le hall depuis tout a l'heure et d'un on froid, parlant d'une voix forte , leur parla d'une voix vive

"-Quant à vous. Si vous n'avez rien d'autre a faire , allez vous en , surtout voux deux , les amoureux , allez faire ce que vous faites ailleurs qu'ici s'il vous plait. Et le prochain que j'entend insulter , je le pend par les pied , nu dans le bureau du directeur , et si ca ne suffit pas, j'ai le materiel suffisant pour vous faire taire."

Il s'adressa , puis se retourna vers Kô , observant le jeune homme se mettre a l'oeuvre , puis chercha des yeux le sac qu'il devait remettre a Kô dans un but que lui seul aussi connaissait.

Apres en avoir terminé avecl es perturbateurs alentours , il ramassa le sac de Kô tout en se dirigeant vers un mur pour s'y appuyer et entreprit de regarder les diverses affaires qu'il contenait. Un vie privée? A quoi bon elle finit toujours par disparaitre.

Il jeta un oeil a la creation principale de Kô et esquissa simplement un leger sourire qui disparu aussi rapidement qu'il etait apparu. Il observa les moindres details de l'oeuvre et arriva que Kô etait bel et bien quelqu'un de special.

"-Tu pourrais faire plus gai comme oeuvre ...Ca ne me derange pas moi , mais certains vont peut être être effaxés sinon. Enfin , fais comme bon te semble , cela ne me regarde pas veritablement....Tres reussi en tout cas."

Il entreprit de jeter un oeil à chacune des petites oeuvres de Kô , traitant toutes de themes divers. Il balayait son regard partout dans la piece observan avec un certain interêt tout ce qui s'y trouvait. Il se replongeait de temps a autres dans le sac de Kô et continua ainsi pendant un moment.

Il stoppa sa fouille apres un moment , il n'avait pas mangé depuistres longtemps, et il commencait veritablement a avoir faim. Il jeta un oeil a Kô que visiblement commencait a ressentir une certaine fatigue et remarquait qu'il avait visiblement lui aussi tres faim , apres un instant de reflexion , il decida qu'une pause lui serait favorable. Il se redressa , et tendit son sac au jeune Akuma.

"-Il sera midi bientôt , et j'ai une faim de loup. Allons manger un morceau. Les cours commencent aujourd'hui , tu iras en cours , et tu passeras chaque moment de ton temps libre a me rejoindre pour continuer a t'occuper de ces murs , ensuite je deciderais de la possibilité de tel aisser aller au bal , bien sur si tu en as envie. Ce n'est pas mon evenement favoris mais je me dois d'y aller ..."

Pourquoi n'aimait il donc pas les bals? Parce qu'il n'avait pas relié de contact avec du monde depuis un certains temps , peut etre. Il etait tres bon danseur , il avait des tenues correctes , alors ou etait le probleme? lui seul le savait. Enfin , il devait y aller pour reperer quelques personnes , histoire de bien debuter son travail.

"-Bien , allons y."

Il se dirigea ensuite de lui même vers le refectoire

[hop vers le refectoire ]

Kô se contrefichait de savoir que le surveillant fouillait dans son sac, ledit sac ne contenant que de la nourriture en grande quantité, des petits crayons de toutes les couleurs pour faire joujou, et un imposant livre…vierge, et donc ne pouvant en aucun cas le renseigner sur sa personne ou autre… De toute façon, jamais il ne garderait avec lui quelque chose qui pourrait trahir son passé ou même son lui profond, car jamais il ne supporterait les regards des autres. Seraient-ils dégoûtés, horrifiés, ou encore réjouis de connaître sa peine, ou pire encore, peut-être éprouveraient-ils de la compassion à son égard ?… Il ne voulait surtout pas de ça, il ne voulait pas qu’on le plaigne ou quoi que ce soit d’autre… Après tout, il existait sûrement quelque part dans le monde quelqu’un qui aurait vécu dix fois pire que sa propre expérience…

Il afficha une mine fière et supérieure à la remarque de Vincent, après tout jamais personne ne lui dicterait son art, et si celui-ci devait effrayer le commun des « mortels », et bien tant pis ! Il eut cependant un petit pincement au cœur quand le surveillant lui remarqua qu’il avait bien réussi sa fresque. Après tout, plus on vivait son art et plus celui-ci pénétrait l’âme des spectateurs. Quelque chose dite « jolie » n’était pas forcément réussie, comme une œuvre effrayante pouvait tout à fait être prenante et belle, contrastes soi dit en passant amusants.

Tentant tant bien que mal de ne pas montrer sa peine due à la faim, il débuta après une multitude de petits dessins simples et insouciants un portrait quelque peu, dirons-nous, caricatural. Un gros rond pour la tête, deux petits triangles à la place des yeux pour donner un air pervers, une grande bouche pour déballer des stupidités à profusion, deux grandes oreilles pour tout écouter, même ce qu’il ne faut pas savoir, un tout petit nez pour le manque de flair et de longs cheveux attachés par un ruban pour un semblant de réalisme… Le tout terminé par un prénom accolé : Ermiel.

Affichant une mine satisfaite, il n’eut pas le temps de peaufiner son travail que le surveillant lui tendit son sac en lui proposant d’aller manger. Ravi d’une telle nouvelle, il s’empressa de reprendre son bien sans toutefois louper la suite des explications, sortant son carnet pour y noter les nouveaux renseignements. Cela fait, il se relit, ayant l’impression d’avoir emmagasiné une erreur. Il devait aller en cours, ce qui était plutôt logique pour un campus, donc ce n’était pas cela qui avait titillé son attention. Sans trop savoir pourquoi, il continua de se relire avant de déglutir péniblement. Un bal...? Depuis quand y avait-il un bal ? Il parcourut un moment le Hall du regard comme si la réponse à ses questions s’y trouvaient, et en effet elles s’y trouvaient. Avisant le panneau d’affichage, il inscrivit rapidement les horaires des cours avant de reporter son attention sur la partie « bal ». Commence à dix-huit heures, tenue correcte exigée ? Il frissonna un court instant avant de se reprendre. Il ne pouvait pas y aller vu qu’il n’avait pas de tenue adaptée à une telle soirée ! On avait d’ailleurs déjà essayé de lui faire porter une tenue « classe », selon les dires de la personne, mais déjà qu’il n’avait pas apprécié le costard, il avait haï la cravate. Résultat, il n’était resté que de simples lambeaux à peine reconnaissable… Il retint un soupir de satisfaction, se croyant tiré d’affaire. Soulagé, il s’étira de tout son long, souriant avec désinvolture.

« Oui chef bien chef ! »

De toute façon, même s’il avait eu en sa possession un costume décent pour le bal, il n’y serait jamais allé. Tout d’abord, il ne savait pas du tout danser pour la simple et bonne raison qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’essayer. Tobe avait bien tenté de lui apprendre, Ermiel aussi, mais on n’obligeait pas aussi facilement un assassin à faire quelque chose contre sa volonté. Autre point, il n’aimait pas la foule. Voir toute ses personnes se trémousser entre elles, se complimenter en face à face pour ensuite se critiquer une fois le dos tourné, très peu pour lui. Bien sûr, on pouvait y apprendre pas mal de choses…

Il déglutit de nouveau, faisant face à la triste réalité. C’était une occasion rêvée pour faire le plein d’informations ça, il était donc…obligé d’y aller. En un instant, tous ses espoirs s’effondrèrent, et s’il n’avait pas été aussi renfermé, il se serait mis à hurler… Il ne laissa cependant rien paraître, avançant à la suite de Vincent en direction du réfectoire.

[=>Réfectoire]