Dans les profondeurs de la forêt

Ayu attérie dans les abres protégeant sa guitard comme elle pu. Elle désendit avec beaucoup de mal ne sachant pas où aller elle courru là ou la lumière ne pouvait plus pénétré et s'arréta pour reprendre son soufle.

"Cette fois j'ai bien cru que j'allais me faire avoir il va falloir que je le calme mais c'est un vrai istérique je vais m'y prendre comment moi .....bon rien de mieux qu'un peu de musique histoire de se détendre un peu il ne faut pas que je m'embrouille comme sa avec un akuma..."

Elle s'assit contre un arbre et commença à joué un air entrainant histoire de se redonner un peu de courge pour afronter son coloc.

[dortoir des filles chambre 15]

Lorsque Kody survola la foret elle s'aperçu que celle-ci été trés dense !

*ouah ! Elle est magnifique cette foret ! Mais je me demande comment je vais faire pour le retrouver !*

Elle descendit se frayant un chemin a travers les branches jusqu'a se que ces pieds touche le sol.
Par mesure de sécurité elle rentra ses ailes *Je veut pas les abimer sur ses arbres!*
Elle regarda autour d'elle se demandant par où commencer.
Elle ne voulu pas crier pour ne pas deranger le silence de cette endrois quasi sacrée pour elle !

Alors elle ferma les yeux pour essayer de parler avec se qui l'entourait. Les arbres siffler une legere chanson .

["Au coeur de notre vie,
Un ange est venu.
Au coeur de notre vie
deux anges sont venu .

Suis la musique qui nous fait tant chanter et danser .
l'ange premier s'y trouve.

Au coeur de notre vie,
Un ange est venu
Au coeur de notre vie
Ecoute bien pour le retrouver !"]

*Les arbres ici chante c'est drole !*

Elle suivit donc la legere musique qui au fur et a mesure devint plus nette.
Elle decouvrit Ayu qui jouer de la guitare !

"Te voila ! et bien c'est la deuxieme fois que ta musique me guide sur tes pas !"

Elle s'assis a coté de Ayu "katan se fait enguirlandé par la surveillante du dortoir ! j'en est profiter pour filer aussi ! "

Ayu continua de jouer mais cette musique était plus lente et plus douce. Elle regarda Alicia et lui sourie.

"Au moin quelqu'un pourra le remettre à sa place mais bon quand il faudrat retourner dans la chambre je me demande comment sa va se passer à moin qu'il me retrouve mais cette fois je ne partirait pas ici sa crain moin qu'au dortoire. je voulais pas te mélé à ça depuis que je connais Katan il fait tout pour me faire pété un cable.... "

Ayu avait remarqué qu'Alicia avait son appareil photo avec elle.

"Je vois que tu as pris ton appareil ^^ Et si tu prennait Katan en plein délire si il vient ici ...."

Elle se mit à rire à sens plié en quatre elle imaginait bien la scène et la tête que pourrait faire son coloc.

".......Nan oublie cette idée enfin j'aurais quand même voulu voir commentil réagirait j'en ai mal au ventre de rire comme sa....mais j'ai bien envie de lui arrangé le portrait je sais se que je vais faire écoute j'en ai pas pour longtemps je vais réglé cette histoire avec le fou furieux de service reste là avec ma guitard de toute façon où que tu aille avec ma guitard je te retrouverais pour le moment reste à l'abrie ici."

Cette fois Ayu descida d'afronté se fou quoi que cette idée elle ne l'apréciait pas tellement elle retourna dans le couloirs.

[Dortoire fille, couloirs.]

Ayu parti sans même que kody puisse faire ou dire quelque chose.

*J'espère que tout ira bien, qu'il ne va pas revenir tout amocher ou pire en plusieur morceau, ce Katan semble capable de tout .*

Kody avait trés peur elle ne voulait pas perdre à nouveau un ami. Elle regarda la guitare qu'Ayu avait laissé. Pour ne pas pensé à se qui pourrais arrivé elle decida de faire un peu de photo. Cette foret offrait un large terrain d'image à prendre, la guitare d'Ayu était aussi un objet vraiment interressant.

*La lumière est exelente, ça va être magnifique.*

Elle déposa la guitare contre l'arbre de façon a se que les faibles rayons de lumière l'éclaire. Avec la légère brume que la pluie laisser dans la foret l'univers été assé gloc pour que Kody puisse s'en donner à coeur joie.

La guitare devenait presque vivante, parfois simple objet isolé, ame musical d'une foret mysterieuse.

Elle se mit à chanter la chanson "en mémoir à Ziyi" elle aimait tant cette chanson malgrés sa lourde signification.

["J'ai vécu ma vie dans l'ombre
Sans soleil sur mon visage
Cela ne me semblait pourtant pas si triste
Je pensais que c'était ma place"
Tu sais que j'ai traversé un enfer...
La manière dont tu m'as libéré
Révélé si facilement
J'ai vu un monde enchanté
Plein de féeries et de charmes... .

Etrange, dans l'univers, une rose sur ma route
Elle été belle, et douce
Oh ma rose, écoute le vent chanter
Oh ma rose, écoute le te raconter
les histoires d'amour que chacun vie.
Oh ma rose, écoute le parler
Il te dira que je t'aime,
Que le monde est à nos pieds.
Oh ma rose ne pleure plus.
Tu n'es plus seule à présent.

Oh ma Rose, belle et douce
Rien dans l’univers ne nous séparera.
Rien dans l’univers…
Oh ma Rose vient prés de moi,
Je te chanterai des chansons.
Oh ma Rose aujourd’hui écoute mon cœur.
Il est comme le vent, il raconte l’histoire
Notre histoire celle qui débute ce soir…

Oh ma rose je n’ai pas vu ta folie
Je n’ai pas vu ce que tu es !
Notre si belle histoire n’est-elle qu’un cauchemar ?
Oh ma rose je t’ai rêvé, je t’ai embrassé.
Pourquoi m’as-tu laissé ?
Oh moi qui ai vécu dans l’ombre,
Sans soleil sur mon visage.
Tout aujourd’hui me semble si triste.
Pas de monde enchanté, plus de féeries ni de charmes.]

Apres avoir fait quelque cliché elle retourna s'assoir contre l'arbre et posa la guitare sur ses genoux et attendit Ayu

Kody se sentait trés mal à l'aise. Elle avait l'impression que quelque chose d'horrible allé se passé . C'était comme la première fois . Une sorte de boule au niveau du coeur. Sa tête tournait affreusement.

*Je peu pas restée la sans rien faire.*

Elle regarda le sabre àccracher à sa ceinture . Elle pouvait faire quelque chose mais elle ne se sentait pas le courage d'affronter quelqu'un. Elle qui était toujours à pronner l'amour et l'amitié.

*Je peut vraiment pas resté là comme ça !*

Elle se leva et décida de rejoindre Ayu dans les couloirs du dortoir . Et puis aprés tout c'est aussi sa tranquilité qui été en jeu .

Elle pris la guitare de Ayu .

*Je peut pas l'emmener avec moi ! Je vais la ramener dans ma chambre . Elle y sera en sécurité.*

Elle déplia ses ailes en hurlant ! (hey oui ça hyper douloureux se truc ) et s'envola à toute vitesse vers les dortoirs .

Et déposa la guitare dans la chambre en passant par la fenêtre.

[Les couloirs dortoirs des filles.]

[Le bureau d'accueil]

Auralyan quitta le bureau d'accueil avec une seule obsession en tête : s'éloigner le plus possible des endroits peuplés de monde.
Il marcha donc de son pas le plus rapide, presque courrant en réalité, au hasard, sans réellement prendre attention à son itinéraire. C'est ainsi qu'il débarqua dans la forêt.

Il ralentit un peu le pas, soulagé de se retrouver à nouveau seul. PResque seul.... Au moins, ici, Cyric ne pouvait faire auucn dégat, si ce n'est sur sa santé mentale.
Le jeune akuma soupira de soulagement, son autre lui ne s'était aps manifesté pour faire la peau à Kadaj et Sélèna. C'était déjà ça.
Il espérait simplement ne pas croiser encore quelqu'un ici.

Il fallait aussi qu'il trouve une solution à son problème : que faire pour son colocataire. Il ne pouvait aps alelr à l'adminsitration expliquer qu'il lui fallait une chambre seule parce qu'un esprit risquait de prendre possession d elui pour tuer son colocataire...il risquait à nouveau l'hôpital.
Mais s'il s'empêchait de dormir, il allait se rendre plus vulnérable aux assauts de ce cher Cyric. Restait à voir s'il pouvait dormir dehors. Le froid ne lui faisait pas peur, mais le personnel risquait de le ramener dans sa chambre s'il le trouvait.

Soupirant, Auralyan se laissa tomber le long du tronc d'un arbre.
Repliant les genoux, il s'y accouda, et enfonça son visage dans ses mains.
Voilà, il avait à nouveau cette insupportable envie de pleurer. Ce qu'il f it d'ailleurs. Il était tout seul ici de toute façon.

~Le petit Auralyan aurait-il les enrfs fragiles?~

*Laisse moi tranquil Cyric*

~Je ne fais rien, je ne fais que te parler...tu dois te sentir bien seul...~

*Dégage Cyric, dégage*

~Je commence seulement à m'amuser...~

"SOOOOORS, DEGAGE"

hurla Auralyan en donnant un coup de tête dans le tronc de l'arbre, comme pour en fair sortir l'intrus. Il ne craignait aps de crier, il n'y avait auucne raison que quelqu'un traine dans les alentours après tout.
Laissant couler d'autres larmes, il serra les dents pour oublier le mal de crâne qui commençait à se répandre suite à son coup. Il reserra ses bras autour de sa tête, et resta prostré sur lui même ainsi.

( allez je m’ennuie et puis je vais pas laisser une tel personne dans la détresse ^^ )

Le démon énervé marchait sans voir vraiment où il allait. Il marchait sans préoccuper d’où ça le mènerait. Ce que contenait cette valise… son passé. Il avait tant essayé de l’oublier mais ça semblait le poursuivre jusqu’à que sa finisse par l’achever... hum… à quoi il pensait ? L’achever ? Il était déjà mort deux fois… comment faire mieux ? Il n’arrêtait pas d’y penser depuis qu’il était ici et cela commençait vraiment à l’agacer.

Muriel entendit soudainement un cri de colère. Les prunelles azures du démon s’élargirent, regardant en direction du bruit.
Il marcha d’un pas sûr vers l’endroit et il y vit un garçon aux cheveux aussi pur que la neige, ses bras recroquevillés sur sa tête comme prit d’une effroyable douleur. Il entendit de petits sanglots à peines audibles. Que venait-il de ce passer ici... " Sort, dégage" … que-ce ça pouvait bien dire ?

Muriel avança vers l’inconnu qui donnait l’impression de croire être seul, ce qui aurait été juste si Muriel n’était pas venu. L’homme avait bien remarqué dans le dos de l’inconnu ses deux grandes ailes noires bien significatives.
Muriel était juste derrière le garçon, se tenant sans bruit, là, immobile comme une statue de marbre, ses yeux froids perçant à travers la chair de l’inconnu.

Le démon tendit sa main don les ongles avait une longueur quelque peu féminine… il posa sa main sur l’épaule du garçon, dégagent quelque chose de froid et réconfortant. Il savait que sa réaction risquerait d’énerver le garçon, ou encore lui procurer encore une autre violente pulsion… mais Muriel se fichait des conséquences que pourraient peut être avoir son geste… ça faisait un bon moment qu’il se fichait de se genre de choses…

(Une âme charitable ^^ C'est trop gentil)

A l’instant même ou la main de l’homme entra en contact avec l’épaule du jeune Auralyan, le garçon recroquevillé eut un violent soubresaut, et d’un geste brusque, il se degagea l’épaule, basculant sur le côté. Il avait été surpris. Il se croyait seul, bel et bien seul. Et plus que l’étonnement de découvrir la présence de quelqu’un d’autre, il y avait la frustration de s’être laissé volé un moment d’intimité. Jamais il n’aurait laissé ses larmes de haines et de douleur s’échapper s’il avait su la présence d’une autre personne. Jamais il ne se serait laissé surprendre à hurler comme un fou –qu’il était- s’il avait su sa solitude violée.

Réaction excessive dirait certain. Mais pour Auralyan, il s’agissait d’un geste comme un autre. Il avait grandi et évolué avec la violence, elle faisait partie intégrante de lui. C’était cette partie trouble et sombre qu’il appelait par commodité « Cyric ».
Il se tourna donc vers le nouvel arrivant, ses yeux couleurs cyans animés d’une terreur sans pareille. Ca n’était pas la peur de l’autre, c’était pire, c’était la peur de soi.
Rapidement, le Norvegien détourna la tête. Il n’aimait pas qu’on voit son visage ravagé par les sillons laissés par ses larmes dévastatrices.
Mais plus que tout, il n’aimait pas qu’on le surprenne durant ses accès de folie. Parce qu’il avait peur qu’on le ramène dans un hôpital comme celui où il se trouvait avant sa mort. Comme celui dans lequel il s’était lui-même donné la mort.

~ Une nouvelle victime ? Interessant…~

Et voilà que l’autre voix grinçante s’y remettait. Le visage d’Auralyan fut traversé par une rapide crispation, que Muriel ne dut pas percevoir puisque le jeune homme avait détourné son visage.

~J’aime de plus en plus ce campus, les victimes viennent d’elles-même à moi…~

poursuivit Cyric de sa voix nasillarde, bien décidé à faire craquer Auralyan.
Le jeune homme, sentant bien que dans l’état de faiblesse où il se trouvait, il ne tiendrait pas bien longtemps, décida que la meilleure chose à faire était encore d’éloigner le plus possible Muriel de lui.

« Vous… »

Les mots semblaient rester coincés dans sa gorge, et il éprouvait un étrange difficulté à parler. En vérité, c’est simplement un nouvel assaut de son autre qui venait de déclencher une migraine en force bien supérieure aux précédentes qui l’obligea à interrompre sa phrase.

~ J’ai envie de jouer Auralyan…~

*N…non*

« Vous…ne devriez…pas…rester ici…près de…m-moi »

Bien entendu, pour une personne extérieure à la conversation mentale qui se déroulait entre les deux Auralyan, il était impossible de trouver une explication rationnelle à la voix tremblante, haletante et douloureuse du jeune homme.
Il ne parvint pas à dire quoique ce soit d’autre, les mots se bloquant dans sa gorge, il ne fut pas capable de formuler une quelconque explication à ce conseil tordu.

~Je veux un jouet Auralyan…~

*n-non…*

~Auralyan je v…~

« NOOOOOOON »

Une fois de plus, Cyric sortait vainqueur de l’affrontement, puisque Auralyan passait encore pour un fou. A peine le mot avait-il franchi ses lèvres, que le jeune Norvégien avait plaqué ses mains sur sa bouche, comme pour empêcher tout autre mot de sortir.
Toujours recrocvillé sur lui-même, ses mains glissèrent à nouveau dans ses cheveux, pour s’y aggriper d’un geste desespéré.
Le voir ainsi, en position fœtal, de nouvelles larmes venant humidifier à nouveau les traces de leurs prédecesseuses qui venaient tout juste de sécher, c’était un spectacle à la fois adorable, pittoyable et…effrayant.
Mais Auralyan semblait avoir oublié qu'il n'était plus seul, trop occupé à essayer de calmer cette migraine qui le rongeait de l'intérieur...

Que signifiaient ses mots ? Muriel n'arrivait pas trop à comprendre ce qui faisait qu'il devait partir d'ici... fuir cet homme. Mais c'est comme pour un enfant à qui on interdit une chose, cela lui donne encore plus envie d'en faire qu'a sa tête.
Il le regarda ainsi, la curiosité qu'éprouvait Muriel était grande. Il voulait savoir que-ce qui avait pu mettre cette personne dans un état si critique.

L'inconnu se mit alors à crier une seconde fois... cette fois ci, Muriel fit un pas en arrière sous le coup de la surprise. Il n'avait rien fait qui puisse le pousser à faire ceci, alors, pourquoi ?
Ses prunelles à la couleur glace regardaient le garçon recroquevillé sur lui même, tirant sur sa chevelure neige, comme dans une action d'automutilation. Muriel n'éprouvait pas pitié, juste une certaine tristesse, ne pas savoir... d'un autre côté, le voir ainsi, si faible, lui plaisait.

Muriel venait de s’accroupir devant l'homme, anormalement proche de celui-ci, ne tenant pas compte de ses dernières paroles. Et sa main, qui c'était précédemment posé sur son épaule, vint enlever une des mains que le jeune homme avait mit dans ses cheveux dans le but premier de se faire mal.

- Chhhht ... calme toi.

Dit le démon en s'adressant pour la premier fois à l'inconnu. Sa voix était douce et réconfortante à la fois, alors que son visage -malgré sa nature- très angélique, laissait découvrir un minuscule sourire qui n'allait pas très bien en ces circonstances. Mais comment lui en vouloir avec se visage et ses longs cheveux noirs disciplinés qui retombaient par dessus son épaule ? .
( ta vu ça ?! ^o^ ... Par contre, bravo pour tes messages, j'adore... ça me rappelle une copine. )

(Mais je sais pas si c'est une bonne chose pour Muriel Ah ben merci ^.^ Il m'inspire ce perso, je sais pas pourquoi ^^)

Eh bien pour une fois, Muriel aurait mieux fait de mettre de côté son esprit de contradiction. En effet, lorsque Cyric « prenait possession de son corps » comme le disait si joliment Auralyan, se voilant lui-même la vérité qui n’était autre qu’il était fou, nul n’aurait su dire de quoi il était capable, à par peut être le norvégien lui-même. Il avait tellement peur que sa main ne tue encore une fois sans qu’il ne lui en donne l’ordre. Il avait tellement peur de se retrouver à nouveau étendu dans le sang de sa victime, le visage inondé de larmes. Auralyan n’aimait pas tuer, il détestait même cela, c’était Cyric qui s’amusait de la mort, jouant avec le corps des gens comme s’il s’agissait de simples poupées.

Auralyan constata avec desespoir qu’il serait difficile d’éloigner Muriel de lui. Pourtant il savait que, tant qu’il ne serait pas seul, il y avait danger. Et Cyric semblait particulièrement avide de jeu aujourd’hui. Quel jeu ? Il vallait mieux ne pas savoir… rien de positif pour son « compagnon de jeu » en tout cas.
Outre ce desespoir, c’est l’étonnement qui ne tarda pas à la gagner. Comment l’Anglais pouvait-il rester ici, alors qu’il apparaissait clairement qu’Auralyan était quelqu’un de psychologiquement perturbé. Le gout du risque, ou la stupidité ? Peu importe, la raison importait peu, le fait était que malgré le geste de recul qu’il esquissa lorsque le Norvégien se mit à crier, il semblait plus que jamais décida à rester.

Roulé en boule sur lui-même comme un chaton, Auralyan attendit, immobile, sa respiration reprenant un rythme plus calme et modéré lentement. Il attendait, esperant de tout cœur que Muriel aurait le bon sens de fuir. Manifestement, il ne l’avait pas, puisque peu de temps après, il sentit une main s’emparer de la sienne pour la décrocher de ses cheveux blafards. Etrangement, pour un garçon qui avait semblait d’une telle violence jusqu’ici, il se laissa faire docilement, et ses doigts glissèrent tous seuls le long de ses mèches neigeuses.
Sa seconde main se décrocha d’ailleurs d’elle-même, pour immédiatement venir essuyer de manière tremblante et maladroite les dernières larmes qui souillaient son visage si pâle.
Pour la première fois alors, il laissa apercevoir entre ses mèches de cheveux blancs ses yeux de cette couleur cyan si particulière. De toute façon, qu’est-ce qui n’était pas particulier dans le physique du jeune schizophrène ?

L’espace d’un instant, on put croire qu’Auralyan s’était calmé, apaisé et bercé par la voix réconfortante de son interlocuteur. Sa respiration avait retrouvé un cours normal, et son corps n’était plus qu’agité par de brefs et petits tremblots. Mais c’était sans compter sur Cyric, naturellement.

~Il ferait une si jolie poupée…~

Résigné, Auralyan décida de l’ignorer, et ferma les yeux, comme pour se concentrer sur autre chose, pour occuper son esprit.

~Regarde ces jolis cheveux, je pourrais bien m’amuser à les couper…~

*Non non…tais toi par pitié, tais toi*

~Et cet admirable visage, il serait tellement amusant de le lacérer…~

*Cyric arrête, arrête*

Le jeune Norvégien pinça les lèvres, pour empêcher à tout prix d’autres mots de sortir malgré lui.

~Je m’ennuie Auralyan je croix bien que…~

*ARRETE !*

Et voilà que tout le beau travail de Muriel était réduit à néant, puisque pris d’une nouvelle douleur, il se replia encore plus sur lui-même. Il se laissa rouler sur le côté, les bras protégeant sa tête comme si quelqu’un comptait l’attaquer. C’était le cas d’ailleurs, mais les barrières physiques n’arrêteraient certainement pas Cyric. Ses reactions impulsives de protection se rapprochaient fortement de celles des autistes. Et Auralyan se trouvait d’ailleurs dans la même situation qu’eux : personne n’arrivait à le comprendre…

« Ne m’approchez pas… »

gémit-il, cette fois-ci à l’adresse de Muriel. Celui-ci allait bien finir par comprendre que ça ne tournait pas rond chez le petit Auralyan, et qu’il était plus dangereux qu’autre autre chose de rester en sa compagnie…

(Je connais ça.. ^^)

Dommage pour Auralyan, car Muriel était en effet décidé à ne pas bouger d'ici. Et même, plus son état s'aggravait, plus Muriel ne bougeait pas. Il ne cherchait pas les ennuis, mais quand il regardait Auralyan, il avait l'impression de voir Nathaniel juste avant que celui ci ne meure... tuer de ses propres mains. Rester près d'Auralyan, l'aider, même s'il ne comprenait pas tellement la situation... était comme s’il voulait se racheter d'une manière. Sa propre réaction étonnait Muriel, en temps normal, il aurait ignoré Auralyan, le laissant avec ses problèmes.

Muriel vit alors Auralyan tomber dans un état plus que grave. Ses gestes maladroits, comme s'il se protégeait. De qui d'ailleurs ? De Muriel ? Pourtant, pendant un moment il avait cru comprendre que Auralyan c'était calmé, mais quelque chose le dérangeait... encore fallait-il savoir quoi.

Le démon saisit alors les mains du jeune perturbé, l'empêchant de faire tous autres gestes. Ce geste avait peut être l'air de nuire à Auralyan, mais au contraire, il voulait que celui ci se contrôle. Le garçon aux cheveux blancs venait alors de lui dire de ne pas l'approcher. Mais pourquoi... de nombreuses questions sur ce mystérieux garçon se posaient à lui.

- Arrête ! Il n'y a rien !

Sa voix ce faisait plus autoritaire. Bien entendu Muriel ne comprenait pas ce qui se passait dans la tête d'Auralyan. Comment faire comprendre à ce Muriel qui ce montrait si têtu, la situation dans laquelle il c'était mit ?. Sa voie se refit alors plus posée.

- Nath... heum... t... tu n'a pas à avoir peur de moi.

Muriel se rendit compte qu'il avait faillit appeler se garçon Nathaniel. Son petit frère lui manquait tant que ça ? Sûrement à cause de cette maudite valise... de nombreux souvenirs lui étaient revenus... peut être était-ce aussi pourquoi il ce montré si calme et tendre. Ca ne lui ressemblait pas de réagir comme ça.

En sentant que l’on attrapait ses mains, la première pensée de notre paranoïaque de première fut « Ca y est il vienne me chercher ». En pleine crise de folie, il s’imagina l’espace d’un instant que les médecins revenaient se saisir de lui pour l’emmener à l’hôpital. Il laissa donc s’échapper un petit « non » plaintif et à peine audible, avant que ses yeux ne s’ouvrent, et ne se posent sur Muriel. Se calmant, la respiration haletante, il lacha sa résistance, laissant son vis-à-vis s’emparer de ses mains sans opposition.

Mais lorsque celui-ci, prenant une vois plus autoritaire lui demanda d’arrêter, précisant qu’il n’y avait rien, le regard du jeune homme se fit fuyant, et les mot fusèrent hors de sa bouche sans qu’il n’y pense réellement.

« S…si….il y a quelqu’un…il est là, lui… »

bafouilla le jeune homme, comme s’il était plongé en plein délire. Mais à peine les mots se furent échapés de ses lèvres, qu’il le regretta. Mais quel idiot il était. Il savait pourtant qu’il ne devait parler en aucun cas et à quique ce soit de Cyric. Ce secret, il devait le taire au plus profond de lui-même, s’il ne voulait pas qu’à nouveau, on le traite comme un malade, un cinglé. Car il niait avec acharnement être touché par la folie…
Là étaient bien ses deux problèmes. Il était intimement persuadé que cyric était une autre personne, un esprit qui l’avait pris comme hôte. Et il savait qu’il ne pouvait parler de cet hôte envahissant à personne. Ce fardeau, qui lui était pesant et douloureux, il devait le porter seul.
Il savait, par expérience, qu’il fallait se méfier des prétendus-gentils, qui lui proposaient généreusement son aide. La dernière fois qu’il s’était confié à une telle personne, on l’avait fait enfermé. Rien d’étonnant à cette constante méfiance, non ?

Pourtant, une fois, rien qu’une fois, il aurait voulu tout dire à quelqu’un. Lui expliquer qu’un être malfaisant s’amusait à la torturer, le tourmenter, à le faire passer pour un fou. Que ce même esprit diabolique prenait parfois possession de son corps pour l’obliger contre son grès à tuer les gens qui lui étaient chers, ou en plus général, les gens qui l’entouraient. Mais il avait tellement peur de la réaction que cela provoquerait qu’il avait finalement opté pour le silence.

C’est pourquoi, en réalisant l’erreur qu’il venait de commettre, il se mordit violemment la lèvre. Si violemment que celle-ci se mit immédiatement à saigner. Mais sans s’en préoccuper plus que cela, comme si c’était chose courante –et c’était le cas d’ailleurs- il se contenta de passer sa langue dessus pour en ôter le liquide rougeoyant. Et à l’instant même où son muscle gustatif entra en contact avec ce sang qu’était le sien, une lueur de démence, un éclat criminel, traversa ses yeux d’un bleu infini. Le meurtrier caché en lui se réveillerait-il ? Mais non. Rien de plus, l’instant d’après, ses yeux reprenaient leurs éclat de détresse pure et dure.

Il avait presque envie de raconter à cet étrange garçon qui s’acharnait à rester auprès d’un fou furieux, ce qui le perturbait. Etait-ce pour se soulager,d ans l’espoir de trouver quelqu’un qui le comprenne, ou bien pour lui exposer clairement le danger qu’il semblait ignorer, et l’inciter ainsi à fuir le jeune homme ? Nul n’aurait su dire, pas même Auralyan lui-même, mais il avait cette furieuse envie qui montait en lui. Après avoir pesé le pour et le contre, il en conclut qu’il y avait bien plus de contre –le panneau « hôpital psychiatrique » clignotait furieusement dans son esprit comme message d’alerte.

Mais Auralyan remarqua avec satisfaction que la présence de Muriel lui était tout de même bénéfique. A réfléchir à tout ceci, il s’occupait l’esprit, et la présence Cyric en semblait diminuée, ce qui n’était d’ailleurs pas plus mal. Le jeune homme pria intérieurement pour ce que son autre ne se manifeste plus pour l’instant. Sa tête était secouée d’une affreuse migraine, et son visage ne ressemblait plus à grand-chose, entre les larmes qu’il avait versées, et ses mèches de cheveux neigeuses qui étaient venues s’y coller.

Délicatement, il leva son regard trouble vers Muriel, tirant légèrement et doucement sur ses mains, lui demandant silencieusement de lui lâcher ses mains, maintenant qu’il semblait s’être à peu près calmé –mais jusqu’à quand ?
Il dut prendre plusieurs fois de longues inspirations pour reprendre un souffle de rythme normal, avant de se redresser quelque peu, pour revenir en position assise. Le regard lointain et absent, il se demandait comment faire comprendre à Muriel qu’il fallait qu’il s’en aille sans, d’une part le blesser, d’autre part lui dévoiler tout.

Il entendit distraitement le jeune homme commettre une erreur de prénom, mais n’y pris pas plus garde que cela. C’est plutôt la suite de la phrase qui attira son attention. Il fut tenté l’espace d’un instant de lui répondre : Non, c’est toi qui dois avoir peur de moi.
Il s’en retint de peu, et se contenta de répondre d’une voix presque timide.

« Je n’ai pas peur de vous… »

Et depuis quand vouvoyait-il les gens ? Reflexion faite, depuis quand parlait-il aux gens ? Le problème devait venir de là. Voilà tellement longtemps qu’il n’avait pas eut de discussion avec quelqu’un, qu’il en était devenu timide et réservé. Ajoutons à cela la peur de s’attacher à quique ce soit pour ensuite lui faire du mal –car Cyric semblait prendre un malin plaisir à toujours choisir des gens proches d’Auralyan pour victimes.
Mixons le tout, et ça donne à peu de chose près l’attitude timorée et maladroite du jeune garçon.

( T_T… je me sens si inférieure quand je lit tes messages ! … pour la peine m’suis fais un nouvel avatar ! :p .. lol … complètement H.S… mais bon. Allez je me motivee ! )

Ce garçon lui semblait encore plus mystérieux qui l’était lui-même. Auralyan était apeuré, en tout cas, c’est ce qui laissait voir. Quelque chose n’allait pas mais il ne disait rien… il parlait en énigmes… hey… c’était lui normalement. >.<
Plus Muriel passait du temps avec se garçon, plus il avait du mal à se reconnaître lui-même. Il avait l’impression que cette sorte de crise et déprime à la fois qu’il avait eu il y a des centaines d’années, juste à son arrivée dans le monde des Akuma, revenait brutalement, sans véritables explications… si ce n’est cette valise… et ce garçon.

Muriel se sentait c’être perdu un instant dans ses pensées et quand il revint un peut sur terre… ou plutôt à la réalité… il ne vit qu’une perle de sang couler sur la lèvre de Auralyan. Un moment, les yeux de Muriel ne firent que fixer cette goûte de sang… et un moment Muriel crut même s’entendre désapprouver le fait qu’Auralyan l’est rapidement effacé… la vue du sang lui faisait toujours cet effet. Et dire qu’il avait même tuer pour ça… mais seulement quand il avait su que sa vie était fichue. Il n’en avait jamais parlé… et si il l’avait dit, même rien qu’à son ex-meilleur ami akuma… il aurait sûrement été mit en quarantaine. Rien que de repenser à ça, il bouillait de colère contre ce qu’il était devenu après toutes ses années… ses longues années.

Sur le moment, les mains de Muriel se resserrent sur leur proie. Quand celui-ci remarqua le visage presque implorant du garçon qui était plus calme, même si maintenant c’était un peu le contraire. Il n’aurait jamais pensé une seconde que mourir, encore, lui aurait fait revenir tant de choses oubliées. Il enleva tranquillement ses mains de celles d’Auralyan, observant au passage si sur le coup il n’avait pas serré trop fort… mais non, il n’y avait pas de trace.

- … qui ?

Demanda t-il en ré entendent les paroles de mystérieux personnage. Il était bien étrange dans son genre… mais finalement, voulant lui éviter encore une sorte de crise, il lui fit comprendre d’un petit sourire réconfortant et d’un signe de tête, qu’il n’avait pas besoin de répondre.
Muriel piocha dans sa poche un grand tissu blanc, sa blancheur n’arrivait même pas à égaler celle des cheveux d’Auralyan, malgré que le bout de toile soit plus que propre! Le démon le tendit à Auralyan pour qu’il s’essuie la lèvre, comme si la vue du sang dérangeait Muriel… ce qui était le cas d’ailleurs.

- Tu me rassure.


Il avait beaucoup de questions à lui poser, mais il n’osait pas en voyant ce qui lui était arrivé juste avant. D’un côté, il était un peu dépassé par la situation à ce moment, il ne voulait pas que sa arrive une nouvelle fois. Il écarta doucement ses mèches blanches de Auralyan pour découvrir un peu plus son visage qu’il n’avait pas eu trop l’occasion de voir, effleurant par la même occasion et involontairement la joue du jeune homme du bout d’un de ses ongles légèrement longs.

[Mais non faux pas, sont très bien tes mess Uai lest zouli ton navatar ^.^ Faudrais que je change mon mien, mais je galère pour trouver quelqu'un qui aille bien avec l'image que j'me fais d'Auralyan...]

Auralyan sentit les mains de son compagnon se refermer fermement sur les siennes, et le jeune homme se demanda l’espace d’un instant pourquoi il refusait de lui « rendre ses mains ».
Fort heureusement pour lui –et pour Muriel aussi, car il aurait bien été capable d’une nouvelle crise d’hystérie- le jeune Anglais sembla enfin consentir à lui rendre sa propriété, et Auralyan put donc avec soulagement ramener ses précieuses mains contre lui. Il lutta intérieurement pour ne pas à nouveau les crisper sur ses cheveux ou sa tête, de peur qu’on l’en empêche de nouveau et les lui immobilisant. Même lorsqu’il n’était plus en détresse ou en reflex de protection, il avait tendance à se crisper, par habitude en vérité.
Et c’est ce moment que choisit Muriel pour laisser tomber sa question.
Le jeune homme sentit une sorte de panique l’envahir, se maudissant encore et encore d’avoir trop parlé. Il eut envie de se cogner à nouveau la tête contre le tronc, mais songea que ce geste serait malvenu, et que c’était la meilleure façon de confirmer la folie que Muriel devait commencer à lui soupçonner.

« Je n… non je me suis trompé… »

Oh, bien Auralyan. Très bien. Voilà une phrase pleine de crédibilité. Le jeune homme avait en vérité espéré que Muriel n’ait pas perçu sa phrase. Seulement voilà, il était impossible de ne pas entendre les propos du jeune Norvégien. Il parlait tellement peu, que la moindre de ses remarques était facile à relever, à son grand malheur. Alors il avait inventé la première excuse qui lui passait par la tête, dans l’urgence la plus totale, ne percevant que trop tard le sourire de son vis-à-vis qui lui faisait comprendre muettement qu’il n’avait pas besoin de répondre. Trop tard….

Il regretta d’ailleurs sa précipitation. Ne dit on pas « mieux vaut fermer se taire et passer pour un idiot que l’ouvrir et confirmer qu’on en est un » ? Eh bien c’était la moral à tirer de cette petite erreur.
Il jeta un regard quasi affolé à Muriel, l’implorant toujours dans le plus religieux des silences d’oublier immédiatement tout ce qu’il venait d’entendre. A bien observé le jeune Auralyan, on aurait put le comparer à une bête traquée. Méfiance, affolement, repli. Voilà qui résumait bien le comportement actuel du jouvenceau.

Le Norvégien observa l’Anglais lui tendre ce qui semblait être un mouchoir qu’il présumait être pour sa lèvre ensanglantée. Il voulut tout d’abord refuser. Après tout, ça n’était pas la première fois qu’il maltraiterait ses lèvres. C’était un vilain tic qu’il avait adopté dés qu’il faisait une bêtise. Inutile de préciser qu’il le faisait donc régulièrement…
Mais finalement, d’une main tremblante, il accepta le bout de tissus, qu’il regarda un long moment, comme hypnotisé par sa blancheur. Il murmura un « merci » à peine audible, tout en hésitant à salir la couleur immaculée de la petite toile. Songeant finalement que Muriel ne le lui aurait sans doute pas proposer s’il y tenait tant que cela, il appuya le petit mouchoir contre la plaie pour en arrêter le saignement.

Levant ses yeux presque timidement vers Muriel, il prit pour la première fois depuis leur rencontre le temps de le dévisager un peu plus. Il était intrigué par ce personnage, se demandant ce qui le poussait à agir ainsi. Pourquoi s’obstinait-il à rester ici, à côté d’un fou ? Pourquoi lui tendait-il son mouchoir, pourquoi essayait-il de le calmer. Et une multitude d’autres pourquoi qui ne trouveraient sans doute jamais de réponse, puisqu’il n’oserait jamais les poser.
Il fut sorti de sa contemplation distraite par la phrase de Muriel. Tu me rassures ? Qu’y avait-il de rassurant là-dedans, au contraire, il aurait été mieux pour tout le monde que Auralyan prenne la fuite. Oui, car le jeune homme, à force d’essayer de convaincre Muriel de s’en aller, avait oublié qu’il pouvait lui-même s’ecclipser. Mais en vérité, il doutait de sa capacité à se déplacer dans son état actuel –le corps seccoué de tremblements et la tête enserrée d’une migraine…

« C’est plutôt vous qui devriez avoir peur… »

Placée hors contexte, cette phrase aurait put s’avérer assez comique. En fait, elle était dit avec un tel sérieux et une telle gravité que n’importe qui aurait certainement explosé de rire au nez d’Auralyan. Avoir peur…de lui ? Ce petit être chétif, apeuré, tremblotant, plein de fragilité ? La bonne blague…
Pourtant, le Norvégien aurait voulu que Muriel le croit sur parole. Qu’il ne lui demande aucunes explications, il n’était pas en mesure de les donner. Il n’était pas près à parler de ses tourments. Il voulait simplement que Muriel ait tous des dés en mains. S’il acceptait le fait que Auralyan soit bel et bien quelqu’un de dangereux, et qu’il restait tout de même, c’était son problème ensuite…

En sentant les mains de son vis-à-vis frôler très légèrement son visage, Auralyan eut un frisson incontrôlé suivi immédiatement d’un mouvement de retractation à peine perceptible. Depuis son transfert dans « un centre pour …les personnes comme lui », comme l’avait appelé le psychologue en charge du jeune akuma, il ne supportait plus qu’on le touche, puisque ça le ramenait immanquablement à ces longues analyses où il se faisait tripoter à gauche à droite par une dizaine d’assistants. Mais il tenta de mesurer son geste, n’ayant aucune raison de réagir violemment envers Muriel –du moins pour l’instant.
Et lorsqu’on lui écarta les mèches neigeuses du visage, son premier réflexe fut de baisser la tête, comme pour ordonner à ces mêmes mèches de retomber en un rideau qui le cacherait.
Ca aussi, c’était quelque chose qu’il supportait mal, qu’on l’observe. Si, au contraire, ce cher Cyric aimait à se faire remarquer, et usait des moyens les plus extravagants pour y parvenir, Auralyan lui ne demandait rien de mieux que passer inaperçu. Il avait l’impression d’être un objet d’étude comme il l’avait été à l’hôpital lorsqu’on le dévisageait trop longuement.

Malheureusement pour lui, les mains de Muriel s'affairant toujours sur ses cheveux, ceux-ci ne purent retomber, coincés entre les doigts de l'Anglais...

[a galéré avec ce message après avoir pété la touche "m" de son clavier -_-']

( vrai vrai ?! ^^ Si tu veux je peux te passer divers sites d’artistes très biens… tu n’as cas me dire. )

Muriel regardait le garçon sans rien dire. Le mouchoir qu’il portait à sa bouche, après avoir hésité de le prendre, se couvrait de pétales rouges. Muriel détourna les yeux un instant… il en avait cette envie irrésistible mais de toute ses forces il asseyait de contrôler ce qui rugissait en lui. Il ne voulait surtout pas choquer ce garçon qui était toujours troublé.

Le démon écouta attentivement les paroles d’Auralyan, même si celles-ci étaient rares et à peine audibles. Muriel les trouvaient bien étrange… on aurait dit qu’il doutait de ses dires. Reprenant sa dernière phrases comme s’il ne voulait pas que son interlocuteur l’interroge. Muriel qui avait une grande perspicacité n’arrivait tout de même pas à voir ce qui se cachait là dessous, mais il avait assez de bon sens pour comprendre que le garçon était apeuré et Muriel n’était pas sadique au point d’obliger ce démon à répondre à interrogatoire.

L’anglais démon retira ses mains du visage du norvégien remarquant que cela l’agaçait quelque peu, son attitude l’amusait un tantinet, voyant les efforts qu’il faisait pour ce dévalorisé. Sur ce point, Muriel était un peu son opposé avec ses grands cheveux qui dégringolaient soigneusement dans son dos.
Mais après ça… ça dernière phrase le marqua un peu. Muriel resta muet un instant et tout en restant toujours aussi incroyablement sérieux il répondit au jeune homme.

- Je ne vois pas trop de quoi je devrais avoir peur ici… mais je ferais attention.

Muriel était toujours accroupit devant le garçon et se demandait s’il n’avait pas froid à ce moment là. Le norvégien était toujours replié sur lui-même, dans sa petite coquille invisible.
Les prunelles azures de Muriel se posaient une nouvelle fois sur la lèvre ensanglantée d’Auralyan et dans un geste soudain et violent, Muriel porta sa propre main à sa bouche et se mordit avec force celle-ci. Pendant un bref moment Muriel resta dans cette position, comme en train de se punir lui-même de quelque chose. On pouvait voir la force avec laquelle il avait mordu puisque un petit filet de sang c’était mit à s’écouler de l’entaille qui apparaissait maintenant que l’Akuma avait retiré sa main. Son regard fuyait celui d’Auralyan, ne voulant à son tour ne pas expliquer la raison de son geste. Muriel avait prit depuis tout petit goût au sang, comme certains mortels pitoyables deviennent dépendants de drogues et d’autres choses… le Muriel enfant avait un certain intérêt pour ce qui coulait en chaque être et cela l’avait suivit même dans la mort. Voir le sang d’Auralyan couler l’instant d’avant avait réveillé en lui une certaine gourmandise, mais il avait vite fait de se calmé, prélevant de son propre élixir de vie.

Le démon ignorant totalement sa main retira son long manteau sombre, découvrant un habit très chique et ancien, donnant beaucoup d’indice sur les origines de Muriel. Il tendait son manteau au jeune Akuma, lui proposant de ce réchauffer en lui offrant cela. L’anglais s’occupait d’Auralyan comme si il le connaissait depuis longtemps. Lui adressant ce visage adorable qu’il n’avait adressé à qu’à une personne auparavant. L’akuma se rendait bien compte qu’il ne pouvait éviter le fait qu’il était en train de s’attacher au jeune homme.

(Bah vui ^.^ OH je veux bien tes sites ^^ Parce que je suis chiante avec les avatars mua et dans tous les sisites que j’ai visités j’en ai pas trouvé pour Auralyan ><)


A son grand bonheur, Auralyan sentit bien vite les mains quitter son visage, et ses mèches de cheveux enneigées retombèrent alors immédiatement en un rideau immaculé devant son sombre visage. En effet, le garçon ne faisait aucun effort pour se valoriser. Son visage, loin d’être laid, avait au contraire des traits fins, légers, doux, lorsqu’il ne se crispait pas de douleur bien sur, et ses yeux, quoiqu’un peu étranges par leur couleur cyan, n’étaient pas désagréables au regard non plus. Mais le Norvégien ne supportait pas son visage, car chaque fois qu’il croisait son reflet, il lui semblait voir Cyric. Il fuyait d’ailleurs avec attention les miroirs. On ne pouvait même pas parler d’humilité, sen était arrivé au véritable complexe d’infériorité tant le jeune homme semblait se haïr.

C’est pourquoi il fut reconnaissant à Muriel de ne pas insister sur l’information qu’il avait laissé échapper par mégarde, et d’avoir finalement lâché son visage –et ses mains.
Il avait toujours été ainsi, coupé du monde. Un escargot qui se replie dans sa coquille dés qu’on tente de la toucher. Il était pareil. Il avait sans cesse se besoin de se replier sur soi-même en réaction de défense. Encore un point commun entre le jeune Norvégien et les autistes. Son cas n’était finalement pas très différent du leur…

Après avoir essuyé sa lèvre, il posa ses yeux sur le morceau de tissus, et regarda d’un air désolé son sang qui venait de la tâcher. Ne sachant qu’en faire, puisqu’il ne pouvait pas le rendre dans cet état à son propriétaire, il se contenta de crisper ses doigts dessus, comme un enfant aurait serré une peluche.

Lorsque Muriel lui donna finalement sa réponse, Auralyan baissa presque immédiatement les yeux, son regard fuyant cherchant un point à scruter. C’est finalement ce même mouchoir qui fut choisi comme tel, et son regard trouble et divagant s’y fixa.

« …de moi… »

sa réponse fusa rapidement, dans un souffle léger, presque apeuré, comme si le jeune homme était effrayé de lui-même. C’était le cas, en vérité. Cyric le terrorisait, et il appréhendait chaque journée lorsque le matin il se réveillait. Il ne fut pas un jour où, émergeant du sommeil, il ne se disait pas « Que va-t-il encore faire ce matin ? ».
Et chaque soir, il bénissait le ciel lorsque son autre s’était bien comporté. Il aurait d’ailleurs donné cher en cet instant pour que Cyric ne fasse rien aujourd’hui. Malheureusement, il avait semblé particulièrement éveillé tout à l’heure.
Il releva alors les yeux lentement vers Muriel, guettant sa réaction. Allait-il le prendre au sérieux ? Il ressemblait tellement à un enfant vulnérable, délicat et inoffensif, qu’il était difficile d’imaginer un quelconque danger émanant de lui. Mais le fait était que Cyric était très différent d’Auralyan. C’était un peu comme si son âme s’était scindée en deux : Cyric représentait tous les vices de la personne d’Auralyan.

Le jeune homme qui semblait se perdre dans ses pensées, tressauta en arrière –se cognant d’ailleurs à nouveau la tête au tronc- en voyant Muriel se mordre férocement la main. Ses yeux restèrent un long moment figés sur la plaie ainsi crée. Contrairement à son vis-à-vis, Auralyan avait en quelque sorte la hantise du sang. C’était surtout son odeur qui lui donnait des nausées, car ça lui rappelait affreusement le jour où il s’était réveillé, baignant dans le sang de sa mère. Il leva un regard interrogateur vers Muriel mais celui-ci fuyait son regard. N’insistant pas, puisque son compagnon ne l’avait pas fait lorsqu’il se sentait mal à l’aise, il se contenta de lui aussi détourner les yeux. Il lui tendit simplement son mouchoir qui n’était ensanglanté que d’un côté, et était toujours aussi immaculé de l’autre, lui demandant muettement s’il en avait besoin.

Il l’observa ensuite ôter son manteau d’un air incompréhensif, se demandant ce qui lui prenait soudainement. Mais il fut encore plus étonné de le voir le lui tendre.
Lui donnait parce qu’il l’avait vu trembler ? Mais ça n’était pas des tremblots de froids, c’était la peur, c’était le malaise, la douleur. En même temps, il aurait put avoir froid : Auralyan ne portait qu’une chemise noire assez légère, et un pantalon de toile de la même couleur. Mais n’oublions pas qu’il nous vient de Norvège, pays aux températures fraîches.
Néanmoins, n’osant pas refuser, il prit délicatement le vêtement qu’on lui proposait, et le passa autour de ses épaules sans réellement le revêtir, se contentant de l’utiliser comme couverture. Il pelotonna dedans, appréciant malgré tout le chaleur que cela lui apportait.

Pour la première fois depuis leur rencontre, l’ombre d’un sourire apparut sur le visage du jeune homme. Il était dur à discerner, car très léger et masqué par les cheveux du Norvégien, mais il était là, et c’était en quelque sorte un « merci » muet.
Mais auralyan continuait de se demander pourquoi Muriel s’occupait ainsi de lui. En fait, ça le gênait qu’on lui porte autant d’attention, car il savait qu’inévitablement il allait finir par s’attacher, or, n’était-ce pas ce qu’il cherchait justement à faire ?
D’ailleurs, l’absence de manifestation de Cyric l’inquiétait plus que ne la rassurait. Qu’était-il donc en train de préparer à son insu.. ?

( bien, je t’en passe par mp si tu veux. )

Muriel ne su quoi dire à cette réponse. En tout cas, il était bien loin d’avoir peur de lui et puis pour le moment il ne voyait pas trop pourquoi il devrait, Auralyan était beaucoup plus adorable que terrifiant. Mais l’anglais appréciait que ce mystérieux garçon est été pour une fois plus clair dans ses paroles. Muriel tendit sa main et saisi sens geste brusque le mouchoir qu’il rangea dans sa poche avec moins de délicatesse que quand il l’en avait sortit.

Il vit Auralyan se couvrir que légèrement de la veste, en fin de compte, c’était peut être lui qui avait froid et qui avait apparemment décidé qu’il en était de même pour Auralyan, il se trouvait bête sur le coup. Muriel finit par se redresser, les mains dans les poches, dominant Auralyan de sa hauteur à cet instant… mais ce c’était pas une nouvelle, Muriel était plutôt grand et très masculin même si ses ongles et ses longs cheveux laissaient penser le contraire.
Il tendit alors une de ses mains, celle-ci était munie d’un gant, c’était celle que Muriel c’était sauvagement écorché auparavant et il l’avait habillé entre temps d’un grand de cuir noir.

- Ce n’est pas que cet endroit me déplaît, mais je te propose de partir d’ici.

Et s’il ne savait pas marcher ? Muriel ne su expliquer pourquoi cette idée lui avait subitement traversé l’esprit. Encore un lien noué par son subconscient entre Nathaniel et cet inconnu pour brouiller les sens de Muriel ? Non, il fallait qu’il arrête de penser à ça, mais depuis… il était un peu comme maudit. Obligé à passer ses vies suivantes avec son souvenir, c’était le prit à payer pour avoir souillé et tuer un être si pur.
Muriel regardait le Norvégien, son sourire n’était plus là et laissait apparaître son expression neutre et froide qui s’affichait sur son visage à son habitude. L’inconnu savait sans aucun doute marcher, à moins que ce ne soit la peur qu’il avait montré jusqu’à présent qu’il le cloue au sol ( ola, tout ça pour rien >.< ! lol ! ), mais il avait aperçu juste avant un petit sourire sur les lèvres de celui-ci…

Comme Auralyan s’y attendait, Muriel ne semblait pas réellement comprendre ce qu’il y avait à craindre chez une personne telle que le jeune homme. Baissant les yeux, le regard couvert par ses mèches neigeuses, il regretta de ne pas pouvoir lui en dire plus. Il aurait voulu le mettre réellement en garde, lui expliquait ce qu’il avait à craindre pour qu’il s’en méfie, mais il n’arrivait pas à s’y résoudre, et ses lèvres restaient soudées, se refusant à laisser échapper plus d’informations.
Les yeux ainsi baissés, le visage ombré par sa chevelure blafarde, il ne réalisa pas immédiatement que Muriel venait de se relever.

Ce n’est qu’en redressant légèrement la tête qu’il vit que le jeune homme n’était plus en face de lui. Relevant la tête, il le vit debout, et un éclair d’interrogation passa dans ses yeux bleus.
Que faisait-il donc ? S’en allait-il ?
Il était assez amusant de voir qu’après avoir essayé par tous les moyens de l’éloigner de lui, il se voyait presque attristé de le voir partir.
Il vit alors un main se tendre vers lui, et l’instants d’après, l’Anglais lui proposa de lever le camp.

Quoi ? Mais non, mauvaise idée, le petit Auralyan venait à peine de se calmer, il ne voulait plus bouger d’ici. Il ignorait pourquoi, mais il pressentait qu’un changement d’environnement aurait pour possible conséquence le retour de Cyric. Peut être n’était-ce qu’une impression… Il esperait se tromper, car il appréciait à sa juste valeur chaque instant où son autre lui disparaissait, lui laissant son entière maitrise de son corps. Que cela faisait du bien de pouvoir parler à quelqu’un sans avoir à mener une bataille intérieur avec Cyric au même moment. Il fut tenté d’ignorer sa main et de lui répondre de partir tout seul. Après tout, n’était-ce pas ce qu’il voulait depuis le début, se retrouver tout seul ?

Il resta un long moment silencieux, les yeux fixés sur la main gantée de Muriel, comme pesant le pour et le contre. Il semblait tellement distrait, qu’on en venait à se demander s’il n’avait pas oublié la présence de l’Anglais, son esprit s’envolant très loin de cette réalité.
L’autre problème se posant à lui était son eventuelle incapacité à bouger d’ici. Oh, bien sur, Auralyan savait marcher, sinon comment serait-il arrivé juste ici ? Il n’était tout simplement pas sur d’avoir les forces requises. Comme toujours lorsqu’il luttait contre sa folie akka Cyric, il s’épuisait inutilement. Peut être que ses genoux allaient à nouveau flancher, comme dans le bureau d’accueil. Peut être n’arriverait-il même pas à se redresser. Bah, il ne le saurait sans doute jamais s’il n’essayait pas.

D’un geste hésitant et tremblant, comme on les lui connaissait bien, il attrapa délicatement la main que lui tendait Muriel. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Auralyan n’avait aucune poigne. En fait, son bras semblait aussi mou et sans force qu’une poupée de chiffon. On sentait simplement un léger tremblement incontrôlé dans celui-ci.
S’aidant donc de Muriel et de son autre main qui s’appuya au tronc d’arbre, le Norvégien se mit à grand peine debout. C’était à se demander s’il n’avait pas une pathologie, avec son manque cruel de force, et ce teint blanc presque maladif. Mais non, il était en parfaite santé –santé physique, ne parlons pas de sa santé mentale- il était juste anormalement fragile et constamment fatigué.

Il glissa rapidement sa main hors de celle de Muriel comme si cela le gênait, et cette main se hâta de rejoindre la seconde sur le tronc, qui lui servait de soutien temporaire.
Ses genoux semblaient aptes à le soutenir –pour l’instant- même s’il sentait encore tout son corps seccoués de petits tremblots, et ce n’était pas le froid, puisque le manteau du Muriel était toujours reposé sur ses petites épaules. Et maintenant qu’on le voyait debout, il semblait encore plus vulnérable que jamais. Car s’il était grand, pas loin des 1m80, il était egalement extrêmement maigre, trop maigre même.

« Où voulez-vous aller ? »

demanda-t-il toujours de cette même voix éteinte et chuchotée. Eh oui, question importante, car il était bien beau d’accepter de suivre l’inconnu, il n’allait tout de même pas l’accompagner si celui-ci se rendait dans un endroit…peuplé. Peuplé signifiant plus d’une personne pour notre cher Norvégien.
Il grimmaça légèrement, se maudissant d'avoir accepté, se traitant d'idiot de suivre ainsi l'akuma. Mais il ne se rassit pas pour autant aux pieds de l'arbre...

Une petite lueur s’alluma dans les yeux du jeune homme lorsque Muriel mentionna la musique. Et il y avait ainsi une salle de musique…magnifique ! Enfin une bonne nouvelle pour éclairer sa journée. Il espérait simplement qu’il y ait un violoncelle ou un piano. Enfin, pour ce dernier, il n’avait pas trop de doute à vrai dire.
Un semblant de bonheur se laissa donc entrapercevoir sur le visage tourmenté du jeune Norvégien, malheureusement il disparut tout aussi vite. Son visage retrouva bien vite –trop vite- son expression sombre et douloureuse. Une salle de musique était un lieu clos… et s’il y avait déjà quelqu’un dedans…il ne pourrait sans doute pas y rester sans risquer de créer une catastrophe…
Encore une fois, Auralyan se mit à peser le pour et le contre. Mais en vérité, même si la balance penchait dangereusement pour le contre –comme toujours avec lui- il avait une irrésistible envie de jouer de piano, là, maintenant. La musique avait ce don de le calmer, de lui faire oublier, et c’était les seuls moments où le jeune homme éprouvait une véritable paix intérieure, comme si Cyric détestait la musique au point d’en disparaître.
Tant pis, il verrait déjà sur place, il ne pouvait pas résister à l’appel du piano et du violoncelle.

D’un geste un peu trop enthousiaste, il tenta de se redresser correctement, seulement dans l’impulsion, il chancela et se rattrapa de justesse au tronc de l’arbre. Bon sang, s’il n’avait pas cette fichue migraine et ces fichus tremblements…
Il esquissa un maigre petit sourire à l’adresse de Muriel, ce qui éclaira quelque peu son visage triste, en tentant une nouvelle fois de se redresser correctement.
Bon, au moins, il tenait sur ses pieds, ça n’était pas comme tout à l’heure où ses genoux l’avaient traîtreusement abandonné, l’obligeant à s’écrouler lamentablement par terre.

« Oui j’aime bien la musique… »

avait-il alors soufflé, toujours dans une sorte de murmure étouffé comme s’il avait peur de briser le silence. Mais à l’intonation de sa voix et à la petite lueur qui dansait dans ses yeux cyans, on devinait qu’il faisait bien plus que « bien aimer la musique ». C’était sa passion, il avait même été une fois jusqu’à dire que la musique était l’unique amour de sa vie…
De plus, il lui semblait que ça faisait une éternité qu’il n’en avait pas fait. Dans le monde des akumas, il avait passé son temps à errer, et auparavant, il était dans un hôpital psychiatrique, il ne pouvait donc pas s’adonner à ses loisirs. Il était pressé de retrouver cette sensation, et il s’éloigna de l’arbre à pas titubant pour faire comprendre à Muriel qu’ils pouvaient y aller.

Ses yeux se posèrent lentement sur le poing serré de Muriel, se demandant ce qui traversait actuellement la tête de son compagnon. Mais il n’était pas en position de le lui demander, étant donné qu’il ne révélait quasi rien sur sa propre personne.
Il se contenta donc de relever le regard sur le visage de son vis-à-vis, restant ainsi à l’observer silencieusement. Il n’avait jusqu’alors pas fait attention à la longue chevelure d’une jolie couleur ébène de Muriel. Auralyan avait une sorte de fascination pour cette couleur qu’il trouvait magnifique. Il aurait donné cher pour se débarrasser de cette affreuse couleur neigeuse. Maintenant qu’il prenait le temps de l’observer, il ne pouvait qu’approuver les dires de Cyric : Muriel avait un charme indéniable, et sa façon digne de se tenir n’y était sans doute pas pour rien. Le jeune Norvégien s’en sentait miséreux à côté de lui.

Il fut tiré de sa contemplation par la présentation de l’Anglais. Il baissa une nouvelle fois les yeux, désespéré de voir qu’il ne prenait pas au sérieux ses préventions. Que fallait-il donc faire pour lui faire comprendre qu’il prenait des risques en restant en compagnie du jeune homme ? Fallait-il que Cyric en vienne à se manifester pour qu’il comprenne qu’auralyan était fou, et qu’un fou est capable de tout ?
Il ne l’esperait tout simplement pas, il ne voulait aucunement faire du mal au jeune homme, ni à quique ce soit d’ailleurs…

« C… »

Cyric, il avait faillit se présenter sous le nom de Cyric. Etait-ce son autre qui avait encore une fois prit possession de lui ? Il l’ignorait, mais il se rattrapa rapidement.

« Auralyan O’llender…. je m’appelle ainsi… »

susurra-t-il de nouveau de son air absent et lointain.
Il releva les yeux vers Muriel, mais ceux-ci semblaient vides, comme si le jeune homme était en transe. Il secoua légèrement la tête comme pour chasser ses sombres songes, attendant que Muriel ne commence à marcher pour le suivre.
Se rappelant alors qu’il avait toujours le manteau de Muriel qui lui dispensait sa douce chaleur, il songea que le jeune homme avait peut être froid. Peut être ne connaissait-il pas les climats mordant de Norvège…

« Euh… » marmona Auralyan de cette sempiternelle voix douce et faible. « Vous voulez peut être remettre votre manteau ? »

proposa-t-il en esquissant un mouvement pour l’ôter de ses frêles petites épaules de corps encore enfantin.

Muriel tendit alors une main salvatrice quand son compagnon se mit à vaciller. Mais celui ci retrouva son équilibre tout seul, pas la peine de s'affoler. Mais il semblait si fragile, Muriel avait l'impression que s'il osait le toucher à peine, il se briserait en morceaux.
Il avait l'air bien joyeux à l'idée d'aller en cette fameuse salle de musique... quelques choses qu'ils partageaient apparemment. Et même si son visage c'était soudainement assombrit, Muriel lui répondit d'un magnifique sourire... un sourire qu'il n'avait pas eu depuis longtemps, très longtemps.

- J'en étais sûr ! J'espère que tu sais faire quelque chose de tes mains... je veux absolument te voir jouer.

Fit-il en pointant solennellement son doigt en l'air comme si il venait d'annoncer une évidence. Il finit par se retourner et rejoint Auralyan qui était passé devant lui quelques secondes auparavant. Il venait de profiter de cet instant pour se présenter à son tour.

- Auralyan... hmm... ça sonne bien. ^^

Il retourna son regard vers le sien, quand, l'espace d'une seconde, il crut voir dans les iris du jeune homme... rien... pas de vie, juste un regard. C'était fantomatique presque. Muriel sembla figé un instant, il cligna des yeux mais quand il les rouvrit, il ne vit que la belle chevelure si pure d'Auralyan s'agiter en même temps qu'il secouait la tête comme si quelque chose le gênait. Muriel pensa un moment à ce que lui avait dit le jeune homme... puis finalement, en voyant les yeux d'Auralyan qui avaient reprit leur contenance normale, il se dit qu'il devait simplement manquer de sommeil. Il décida d'oublier ce qu'il avait vu, ou crut voir.

Il regarda alors Auralyan qui venait d'enlever sa veste en lui faisant comprendre qu'il pouvait le reprendre. Sa se voyait tellement qu'il avait froid ? Sans dire non, Muriel le prit et se glissa dedans, immédiatement il sentit une forte chaleur l'envahir... encore merci Auralyan de l'avoir réchauffé. D'ailleurs il le remercia de son geste d'un discret signe de tête.

Ses prunelles se perdirent un moment sur la silhouette du jeune homme qu'il n'avait pas pu bien apercevoir avant. Il était frêle, certes, mais cela n'avait rien de dérangeant chez lui... au contraire... Muriel trouva cette vision bien agréable, mais il finit par arrêter son observation, voyant qu'il n'était pas discret du tout.

- Heum heum... et bien... allons y.

( encore un message ou directement à la salle de musique ? ^^)

( je réponds là bas ^.^)

[=> Les jardins]

Il faisait vraiment beau aujourd’hui, un temps idéal pour se promener et admirer la nature dans toute sa splendeur. A peine quelques petits nuages dans le ciel, un soleil doux et une légère brise rafraîchissante, tout pour mettre de bonne humeur les âmes en peine…

Enfin presque. Car en effet, Shin n’était pas du genre à apprécier ce genre de climat, préférant nettement la pluie et l’orage, passant bien plus facilement inaperçu aux yeux des badauds. C’était d’ailleurs pour cela qu’il s’était enfoncé au plus profond de la forêt, espérant ainsi ne pas être dérangé par quelques curieux inconscients. Après un long moment d’errance à travers la flore luxuriante, il s’arrêta enfin sous un arbre assez imposant dont les branches ployaient à cause du poids des nombreuses feuilles. Il s’assit contre son tronc puis sortit son sabre, le posant devant lui d’un geste souple, avant de se mettre à méditer.
Les minutes s’écoulèrent sans qu’il n’exécuta le moindre geste, le vent malicieux en profitant pour faire voler ses cheveux sur son visage. Aucun bruit ne venaient troubler le silence, les animaux semblant avoir tous désertés ce coin de forêt dès son arrivée. Le soleil filtrait à peine, l’assassin était invisible, caché par les feuilles foisonnantes.

Dans son esprit, le vide se faisait lentement, tous les évènements passés se rangeaient d’eux-mêmes dans un coin de sa mémoire en même temps qu’une partie de son esprit tandis que Kô reprenait sa place illégitime. A moins qu’il ne soit faux lui aussi… Combien possédait-il exactement de personnalités ? Même lui n’aurait su le dire… A force de jouer des rôles, il avait oublié qui il était vraiment, et ses pertes de mémoire étant assez nombreuses, il n’était plus sûr de rien. Pourtant, il ne lui aurait fallu que briser cette fine barrière qui contenait tous ses souvenirs enfouis au plus profond de lui, mais il avait bien trop peur de découvrir tout ce qu’ils contenaient…

Malgré tout l’amour qu’il portait à Tobe, il ne se rappelait que de son visage, même pas des moments qu’ils avaient pu passer ensemble, idem pour son caractère. Qu’aimait-il faire, porter, manger, était-il du genre à foncer sans réfléchir ou à ne pas agir sans une bonne réflexion ? Il avait fini par tout ranger dans un coin de son cerveau, de peur de vraiment faire une bêtise sous le poids de la culpabilité.. Il souffrait moins ainsi, ou tout du moins en avait-il l’impression…

Il poussa un profond soupir avant d’ouvrir des yeux fatigués et quelque peu perdus. Qu’avait-il fait ? Tout ce dont il se souvenait était cette jeune fille qu’il essayait de pousser à bout, puis plus rien. Elle avait sûrement dû dire quelque chose qui ne lui avait pas plu, paix à son âme… S’il l’avait vraiment tuée, il n’avait plus qu’à attendre qu’on vienne le chercher pour recevoir une bonne correction. Qui sait, peut-être se décideraient-ils enfin à mettre fin à ses jours… ?
Ce fut sous ces bien joyeuses pensées qu’il sortit des takoyaki chipés un peu plus tôt au réfectoire, son estomac criant famine. Il était affamé, si bien que son bras gauche tremblait légèrement, lui montrant qu’il avait atteint sa limite… Et il allait se faire une joie re répondre à ses attentes, engloutissant aussitôt le met délicieux.

Sentant le temps se rafraîchir et un vent plus frais qu’auparavant l’atteindre, il en déduisit qu’il avait dû passer assez de temps ici, et qu’il devait bientôt être l’heure de se préparer pour le bal. Il se leva en pestant un peu contre les aristos et leur stupide « invention », puis partit en direction de sa chambre.

Hanako atterit devant l'akuma au moment où celui-ci se levait apparement pour s'en aller. Elle afficha un petit sourire face à lui et dit:
"Tiens comme on se retrouve ^^ Dites , vous m'avez fait très mal tout à l'heure...Je me disais que vous voudriez peut être vous excuser^^ Enfin je suppose que je n'aurais pas dû vous pousser à bout ainsi..."
Elle s'appuya contre un arbre et soupira:
"Je sais, je n'aurais pas dû...pffff....."
Elle lui jeta un petit regard en coin et déclara:
"T'es quand même un peu ^susceptible toi nan ?"
Elle lui afficha un petit air détendu,sans savoir pourquoi elle sentait que l'akuma ne lui répondrait trèèès méchament mais elle était quand même heureuse de l'avoir retrouvé. Elle pensa très fort en le regardant droit dans les yeux, même si, ayant oublié ses lunettes dans la chambre du curieux akuma, elle ne le distingait pas trop:
* Mais tu es la personne que je connais le mieux ici quand même...c'est bizarre non ?*

Kô allait partir joooyeusement se préparer pour la soirée quand une voix l’interpella. Il leva la tête pour se retrouver nez à nez avec la jeune demoiselle qu’il avait rencontré peu de temps auparavant. Alors comme ça elle était encore vivante ? Alors s’il ne l’avait pas tué, qu’avait fait Shin ?
Il devait l’avoir blessée, celle-ci lui parlant de douleur, mais il ne voyait pas vraiment pourquoi il devrait s’excuser. C’était Shin qui avait fait ça, pas lui, mais bon, cette nuance échappait bien souvent au commun des mortels. Cependant, il ne montra aucun signe d’étonnement, arborant plutôt un air dépité et ennuyé.

« Encore toi ? C’est pas vraiiiii… »

Il soupira bruyamment, posant nonchalamment son sac par terre.

« Et en effet, tu ne peux en vouloir qu’à toi-même. Après tout, qui sème le vent récolte la tempête, il faut en être conscient avant de se lancer dans ce genre d’entreprise… »

*Et j’en sais quelque chose…*

Même s’il ne voyait pas du tout ce qui avait pu se passer et ce qu’elle avait pu lui dire, il faisait semblait d’être parfaitement au courant.

« Et je suis ce que je suis, ne t’en déplaise. »

Il n’avait pas vraiment été agressif dans ses paroles, il était juste soulagé de voir que la jeune fille se portait bien…… Soulagé ? Il secoua légèrement la tête, évacuant ces drôles de pensées. Il ne pouvait pas être soulagé pour quelqu’un, c’était impossible ! Il n’eut pas le temps d’approfondir plus sa réflexion, ses yeux plongeant accidentellement dans ceux de la Tenshi. Un puit sans fond… Il resta un instant figé, une phrase se répercutant inlassablement dans son esprit…
Danger.
Il détourna soudainement vivement les yeux, s’emparant de ses affaires.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu veux pas aller te faire de nouvelles soi-disant amies et souffrir dans ton coin en me fichant la paix ? Et puis au cas où que tu ne serais pas au courant, le bal va bientôt commencer, il serait donc judicieux d’aller te préparer ! »

Il commença à partir pour sa chambre, ne voulant pas rester une seconde de plus avec elle. Les sentiments qui refaisaient surface en lui lui faisaient mal et…l’effrayaient ?