~T~ Kô Altess ~T~ [Akuma]

Nom : Altess

Prénom : Kô

Surnoms : Shin (tout le monde l’appelait ainsi quand il était encore vivant)

Âge : 104 ans à sa mort

Origine : Japon (père) et Egypte (mère)

Race : Akuma

Statut : étudiant

Physique :
Même un spécialiste en anatomie humaine ne pourrait dire dès le premier regard si Kô est un homme ou une femme, sa silhouette frêle et précieuse instaurant le doute dans tous les esprits. Sa petite taille aidant, la première impression que l’on a en le voyant est que le moindre geste brusque pourrait le briser en mille morceaux, ce qui en réalité est loin d’être le cas. Son allure féminine lui vient naturellement de sa mère dont les lignes exotiques charmaient quiconque la regardait, sa force physique, quand à elle, étant l’héritage de son père qui aurait pu survivre plusieurs jours son manger dans un froid permanent, ce dernier trait de caractère étant masqué par le premier. Haut de ses 1m50 pour 35 kilos, ce qui inquiète la plupart des personnes qu’il côtoie, il donne souvent l’impression aux inconnus qu’il rencontre d’être un enfant qui aurait mûri trop vite, l’air glacial permanent sur son faciès dérangeant.
Son visage aux allures de petite poupée chinoise en porcelaine arbore en permanence un masque d’insensibilité, restant fermé à tous les sentiments extérieurs qui l’assaillent sans cesse. Un nez fin et enfantin, des minces lèvres rosées au savoureux goût vanillé, tels sont les éléments qui mettent en valeur le côté poétique renfermé de cette chimère aux multiples facettes. Mais joyaux des joyaux, raretés recherchées dans le monde entier, ce qui attire quiconque indubitablement sont ses yeux à l’image de deux rubis ensanglantés où toute la passion du monde ainsi que le feu ardent de la vie serait venu s’enfermer, protégés à jamais de la folie des hommes par cette sensation glaciale qui parcourt ce regard ardent, comme si la mort elle-même avait décidée de garder jalousement ce trésor. Comme en une dernière barrière face aux voleurs, de nombreux cils noirs comme les ténèbres qu’il côtoyait chaque jour entourent élégamment ses paupières souples, approfondissant son regard. Dernière touche de fantaisie à ce visage renfermé, un tatouage écarlate représenté par trois traits coupés en diagonale par une quatrième orne son front, comme en un ultime avertissement pour les inconscients qui voudraient tenter de se mesurer à lui. Pour parfaire le tout, de longs cheveux noir tombant en cascade dans son dos encadrent sa silhouette qui s’en voit encore plus amoindrie, effet tout de même estompé, Kô les attachant solidement à l’aide de trois anneaux où sont gravés des signes runiques, mélange de japonais et d’égyptien. Lorsque les rayons du soleil viennent jouer de leur lumière sur cette chevelure suave, des reflets vermeils y apparaissent alors, éblouissant les curieux de par leur éclat singulier.
Comme dit précédemment, la première impression qu’on a en le voyant est le fait d’être confronté à un être chétif, fragile. Toutefois, lorsqu’il découvre ses bras et ses jambes, on peut observer une musculature tout en finesse, n’allant pas dans le vulgaire et l’exagéré comme certains de ces fanatiques du bodybuilding. Cette caractéristique ne ressortant cependant pas, les spectateurs n’en prennent pas compte, restant sur leur première impression. Sa peau est très particulière, pouvant passer d’un ambré mielleux à une pâleur cadavérique, tout dépendant de la façon dont il se nourrira, son humeur ou encore d’autres facteurs indéterminés. Il aime d’ailleurs jouer sur cette particularité, faisant tourner en bourrique ces interlocuteurs qui ne savent plus comment se comporter face à lui. Malgré cela, elle reste en permanence douce et suave, son goût exotique ne la quittant pas un seul instant. Autre particularité et pas des moindres, ses longs doigts agiles terminés par des ongles tranchants qu’il entretient soigneusement toujours munis d’un stylo courant rapidement sur un petit carnet où seront retranscrits à leur vitesse exacte les paroles qui auront eu le malheur de titiller ses organes auditifs extrêmement sensibles. Ses hanches élégantes et particulièrement prononcées se terminent sur un postérieur subtilement cambré qui raviraient sans aucun doute leurs témoins, si un jour témoin il y aurait, bien entendu.
La tenue qu’il porte le plus souvent est des plus singulières, évoquant inévitablement le mélange ethnique de ses parents, celle du Japon et de l’Egypte. Une veste noire lui arrivant à mi-cuisses et aux pans dorés recouvre un sous-pull blanc dont les manches ressortent, couvrant en partie ses mains. En guise de ceinture, un foulard en tissu bleu lui enserre finement la taille, surplombé par un épais cordon de cuir rattaché à un fourreau à l’apparence vide, mais contenant en réalité un sabre stylisé rendu invisible pour ne pas effrayer les curieux. Son pantalon de couleur sombre tombant sur des bottines de même teinte est évasé vers le bas à l’image des danseuses égyptiennes, et bien que celui-ci soit bien plus sobre, il n’en est pas moins gracieux. Pour parfaire le tout, une imposante cape vert kaki le couvre de la tête aux pieds, bien qu’il ne mette en général jamais sa capuche.
Sa voix, bien qu’ayant gardé quelques tonalités enfantines, est dure et sifflante, le seul fait d’entendre des réflexions cynique sur cette inflexion blessant plus que des coups. Cependant, et malgré tous ses efforts réalisés pour paraître être une personne exécrable, la vivacité de ses propos et l’impulsion qu’il y met dévoile aussitôt cette enfance qu’il n’a jamais eu et qui ressort alors sous une forme bien différente. Néanmoins, pour en arriver à une telle extrémité, il faut avoir réussi à le prendre de revers en touchant ses points sensibles, ce qui n’est pas une mince affaire.
Pour finir, il est un conseil précieux pour ceux qui voudrait tenter de percer sa coquille : si jamais vous avez l’occasion de le voir habillé comme une jolie jeune fille, si même sa véritable identité commence à vous échapper, ne tenter pas d’en savoir plus, il pourrait vous arriver malheur…

Psychologie :
Kô est de premier abord une personne qui semble peu intéressante, restant seul dans son coin sans parler, observant ce qu’il se passe autour de lui avec une attention toute particulière. Tant que l’on ne viendra pas le déranger, il restera calme et posé, écoutant attentivement tout ce qu’il se dira autour de lui. Il se comporte également ainsi quand il est en pleine récolte d’informations à noter dans son calepin pour on ne sait quelle obscure raison, comme si le seul fait de tout savoir de son entourage lui permettait de mieux se protéger, se cachant dans un recoin où il sait que personne ne pourra le voir. Toutes les conversations qui auront alors le malheur de venir titiller ses organes auditifs se retrouveront inscrites sur son petit carnet, qu’elles soient bénignes ou au contraire d’une importance extrême. Lorsque la situation devient trop dangereuse pour lui, il part sans se faire remarquer avant que l’on ne lui tombe dessus, sachant parfaitement quand l’heure de tirer sa révérence est arrivée.
Hélas, cette attitude patiente et discrète n’est qu’une des nombreuses facettes qui composent Kô, car quand on vient à le déranger ou à vouloir lui parler, il devient blessant et cynique, usant de tous les sous-entendus possibles et inimaginables pour dégoûter ses interlocuteur et ainsi se retrouver tranquille. Il ne faut alors surtout pas répondre à ses provocations, la situation pouvant empirer allant même jusqu’à la confrontation. Continuer dans cette voie se révélerait être du suicide, car un seul de ses regards glacials peut faire comprendre à ses agresseurs qu’ils n’ont absolument aucune chance de l’emporter. Si malheureusement le combat avait lieu, ils pourraient être sûrs de ne recevoir aucun cadeau, le démon perdant toute notion de bien et de mal, son seul et unique but étant de se débarrasser des gêneurs.
Cependant, une fois cette barrière franchie, les quelques inconscients aventuriers ayant entrepris la délicate mission de percer sa carapace jusqu’au bout n’ont pas l’occasion de se reposer sur leurs lauriers que déjà, le Japonais n’hésite pas à repousser violemment les plus téméraires en adoptant un comportement agressif et irritant, ne leur laissant pas une seule minute de répit. Après un tel traitement, la majorité des individus ayant continué dans cette voie et donc étant finalement parvenu à briser toutes ses protections se comptent sur les doigts de la main tant elles sont peu nombreuses.
Pourtant, il serait bien dommage d’abandonner arrivé à un tel stade, car une fois sa carapace entièrement détruite, quand il se retrouve sans plus aucun masque derrière quoi se cacher, on découvre un petit être dont la maladresse attendrissante ferait fondre n’importe qui, même le plus insensible des hommes. Il perd alors tous ses moyens, brisant chaque objet ayant le malheur de passer entre ses mains, se cognant immanquablement contre des portes, des murs ou d’autres choses encore plus inimaginables, balbutiant sans cesse ou rougissant à la moindre remarque. On peut alors être sûr de sa loyauté, le seul fait de trahir les personnes auxquelles il tient le blessant encore plus que l’individu en question. Il devient cependant extrêmement fragile dans cet état, et si jamais quelqu’un ayant réussi à obtenir sa totale confiance venait à le trahir, les conséquences qui en découleraient pourraient être terribles, voir mortelles, pire que lorsqu’on le surnommait Shin. Cependant, cet événement a été passé sous silence, et la seule façon de savoir en quoi cela consiste serait de faire soi-même l’expérience, ce qui est bien sûr fort peu recommandé…
Sa véritable personnalité se devine lorsqu’il est seul ou la nuit, quand il se met à regarder la lune, son regard devenant mélancolique, des milliers d’images et de sentiments y défilant sans interruption aucune pendant des heures. Pour les quelconques spectateurs, c’est comme s’il se trouvait dans son monde bien à lui, éloigné de tout dans un espace inviolé dont il gardera jalousement l’entrée.
Concernant ses goûts alimentaires, il aime…tout ce qui est comestible en fait. Mettez la moindre nourriture à proximité de lui, et qu’il s’agisse du met le plus délicat du monde ou au contraire une véritable horreur, vous pouvez être sûr que vous n’en trouverez plus aucune trace après son passage. Ceci est dû à une faculté impressionnante qui lui permet d’avaler plusieurs fois son propre poids sans prendre un seul kilo, ce qui n’est pas réellement une bonne chose quand on voit sa taille maigrelette. Cependant, cette faculté se retrouve doublée quand il se met à déprimer, se promenant inévitablement avec quelque chose dans la bouche, que ce soit pour le mâchouiller ou pour l’avaler à la suite de nombreux autres.
Autre de ses passions, les livres qu’il dévore à une vitesse phénoménale. N’ayant pas vraiment eu l’occasion d’en lire de son vivant, il se jette littéralement sur le premier tome qui lui tombe sous la main, passant aussitôt à un autre la dernière page à peine terminée. Si jamais on venait à l’enfermer dans une bibliothèque, il serait bien capable de tout lire sans interruption, ni pour boire ni pour manger, et en demander encore plus une fois sa tâche accomplie. Il a d’ailleurs la plupart du temps un ouvrage à la couverture d’un noir profond sur lui, et les rares personnes ayant eu l’occasion d’en inspecter le contenu ne comprennent en rien un tel intérêt, les pages étant toutes blanches.
Mieux vaut ne pas lui parler de son apparence étrangement féminine, celui-ci se braquant aussitôt, ne voulant plus rien écouter des propos de ceux qui lui auraient fait une telle remarque et leur faisant bien comprendre que cela est loin de lui plaire. Malgré tous ses efforts pour paraître plus masculin, rien n’y a fait, et bien que le fait de couper ses cheveux auraient pu arranger les choses, il en est incapable, ceux-ci lui rappelant encore et toujours son petit-ami décédé.
Niveau amour et amitié, il vaut mieux ne pas lui en parler au risque de se retrouver confronté à ses moqueries incessantes et son cynisme cinglant. Pour lui, il est préférable de rester seul et de ne s’attacher à personne, les autres représentant plus un poids qu’un soutien réellement indispensable. Mais en réalité, il a peur d’être blessé par son entourage, ayant été profondément marqué par le mort de son amour, ce qui lui avait détruit sa vie.
En ce qui concerne la rivalité entre les Akuma et les Tenshi, il trouve ce comportement complètement stupide, et malgré son indifférence face à la plupart des choses, il n’hésite pas une seconde à s’interposer lorsqu’il se retrouve en plein combat, essayant de résonner les deux partie même si ses propos peuvent paraître maladroits et cyniques.

Signe particulier/Talent :
En dehors de ses pouvoirs tirés de son apparence démoniaque, il connaît tout ce qu’il faut savoir en matière de vol, de crochetage et de furtivité, ceci étant dû à son passé. Il excelle aussi dans le maniement du sabre. En ce qui concerne la récolte d’informations, il a une très bonne oreille ainsi qu’une excellente mémoire.

Famille :
Son père Namaki
Sa mère Isis
Son frère Akem
Sa sœur Néri

Amour :
Son premier amour, un policier décédé Tobe Akusomi

Amis :
Il n’en a jamais eu.

Biographie :
Une douce brise parcourait les chemins, faisant voler le long manteau d’un voyageur dont le visage était caché, plus par honte qu’à cause du vent. Cela faisait déjà plusieurs années que Namaki arpentait les routes, s’arrêtant dans chaque ville ou village qu’il traversait dans l’espoir de trouver du travail. Mais jusqu’à présent, ses seuls employeurs avaient été des trafiquants peu recommandables, et bien qu’il aurait espéré ne pas se mêler à leurs affaires, il y avait été bien obligé, au risque de mourir de faim. Après tout, il ne pouvait en vouloir qu’à lui-même… Avant de devenir un ronin méprisé de tous, il avait été un brillant samouraï à qui tout réussissait au service d’un puissant marchand. Hélas, quand son maître fut empoisonné, il refusa de se faire Seppuku non pas par peur, mais parce qu’il avait l’étrange impression qu’il devait absolument rester en vie, et malgré tout le respect qu’il pouvait porter au défunt, il préféra écouter son instinct et être déshonoré. Depuis, il était obligé de mener cette vie pitoyable, son existence ne tenant plus qu’à un fil.
Ce jour-là, il n’avait pas mangé depuis bien longtemps et espérait grandement que sa prochaine destination lui serait plus favorable. Mais un événement de taille vint perturber ses projets. Alors qu’il était plongé dans ses pensées, il fut sorti de sa torpeur par des cris féminins provenant de derrière une petite colline un peu plus loin. Interloqué, il se décida à aller voir ce qu’il se passait, craignant que la vie de quelqu’un soit en danger, étant un homme empli de justice malgré son passé. Quand il arriva enfin jusqu’à la source d’une telle agitation, son sang ne fit qu’un tour : des bandits étaient en train de menacer une jeune personne drapée d’un long manteau bleu dont il ne vit pas le visage. Aussitôt, il s’élança à la rescousse de cette pauvre victime, mettant facilement hors d’état de nuire les assaillants. Sa tâche accomplie, il se retourna pour voir la jeune femme évanouie par terre, sûrement dû à la peur. Il s’approcha alors, puis s’agenouillant, retira doucement le pan de tissu qui cachait des traits qu’il devinait magnifiques. Quelle ne fut pas sa stupeur quand il découvrit qu’il s’agissait en fait d’une Egyptienne se trouvant illégalement sur la terre sacrée du Japon. Il comprit aussitôt que les hommes qu’il avaient tué plus tôt, à défaut d’être des brigands étaient en réalité et sans aucun doute des samouraïs agissant pour l’autorité. Dépité par cette révélation, il resta quelques instants immobile, n’arrivant plus à faire même un seul geste. Quand il reprit quelque peu ses moyens, il ne put se résigner à abandonner la jeune étrangère à son sort, l’emmenant alors avec lui…


Quand la belle reprit ses esprits, elle se trouvait sur un lit de fortune aux couvertures rêches, dans un petit cabanon semblant tomber en ruine. Elle mit un moment à remettre ses pensées en place, de nombreuses questions l’assaillant. Son tout dernier souvenir remontait au moment où les forces de l’ordre l’avait retrouvé, et où un étranger était apparut…puis plus rien… On l’avait donc sauvée ?… Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir plus, le bruit sourd d’une porte qui se ferme la faisant sursauter. Elle se retourna vivement pour se retrouver face à un inconnu…son sauveur…

« Vous êtes réveillée ?… »

Elle frissonna au son de la voix grave et froide de l’homme, ses yeux améthystes pénétrants la transperçant littéralement. Il y avait quelque chose de vraiment noble chez cet homme, et elle n’aurait pu en aucun cas se douter qu’il était en réalité un ronin.

« Oui…à l’instant… »

Elle resta un long moment muette, ne se rendant pas encore compte qu’un japonais venait de lui sauver la vie alors qu’elle venait de violer leur loi. Mais ça avait été plus fort qu’elle, elle avait toujours rêvé de visiter au moins une fois dans sa vie le magnifique pays du soleil levant. Voyant qu’elle semblait ne pas vouloir parler plus, l’ancien samouraï se détourna d’elle pour partir, la faisant instantanément réagir.

« Je vous remercie !… de m’avoir sauvé la vie… Je m’appelle Isis Altess, et vous ? »

L’homme sembla quelque peu étonné par la soudaine initiative de l’Egyptienne, mais répondit cependant :

« Namaki…seulement Namaki…un simple ronin… »

A cette révélation, la jeune femme ne put retenir une petite exclamation de surprise. Comment un être aussi beau pouvait occuper un tel poste ? Mais bon, ce n’était pas le pire statut que l’on pouvait avoir dans ce pays… Revenant à ses premières intentions, elle se leva voluptueusement pour planter son regard assuré dans celui de son interlocuteur.

« Gardez-moi auprès de vous ! »

Namaki ne réagit pas aussitôt, prenant lentement conscience de la question posée.

« Comment… ? »

« Si vous acceptez de me protéger, je promets de vous servir et d’exécuter le moindre de vos ordres ! »

Le ronin resta un moment interdit, le temps de bien comprendre ce qui était en train de se passer. Cette magnifique Egyptienne à l’allure fière était en train de lui demander, ou plutôt d’exiger qu’il l’emmène avec lui ? En temps normal, il l’aurait repoussés sans plus se poser de questions, mais quelque chose l’en empêchait. Peut-être était-ce cette personnalité si particulière qui l’attirait, il n’en savait rien… Tout ce qu’il comprenait en ce moment, c’était qu’il ne voulait pas être séparé d’elle.

« J’accepte… »

Isis ne put réprimer une exclamation de joie, s’accrochant littéralement au bras d’un Namaki plus que troublé. Elle l’entraîna aussitôt avec elle en dehors de la masure après avoir récupéré leurs affaires au passage, en riant joyeusement.

« Tu ne vas pas le regretter, je peux te l’assurer ! »

****

« Allons Kô ! Je t’ai déjà montré cent fois comment il fallait faire ! »

Namaki envoya un regard faussement outré à un tout petit garçon qui tenait avec une certaine inexpérience un minuscule sabre de bois, le faisant tournoyer maladroitement dans les airs.

« Namakiiiiii ! Il est encore trop jeune pour ça ! »

Le ronin se tourna vers la propriétaire de cette voix enjouée, ses yeux tombant alors sur la magnifique Isis, sa compagne depuis cinq ans déjà, portant dans ses bras deux autres enfants, un garçon et une fille.
Ils en avaient pourtant mis du temps avant de se rendre compte que ce qui au départ semblait n’être qu’une simple amitié était en réalité un profond amour. Pourtant, il leur aurait été impossible de prévoir que leur relation évoluerait ainsi, possédant tous deux des caractères totalement opposés. Isis était d’un naturel jovial et d’une puérilité attachante, tout le contraire de Namaki qui était plutôt renfermé, pour ne pas dire complètement introverti. Cependant, et comme le disait si bien le proverbe, il ne fallait pas se fier aux apparences, la première étant d’un égoïsme fier, n’hésitant pas abandonner son prochain, alors que le deuxième avait le cœur sur la main, prêt à venir au secours de n’importe qui. Mais finalement, les années aidant, ils avaient bien dû se rendre à l’évidence que quelque chose avait changé entre eux, notamment un certain soir… Ce fut ainsi que huit mois plus tard naquit le petit Kô, suivit de près par Akem et Néri, de deux ans ses cadets. Les deux faux-jumeaux avaient tous les traits de leurs parents, Akem possédant la chevelure anciennement brune de son père et ses yeux améthystes, Néri, au contraire, le brun si commun aux Egyptiens et son regard noir si pénétrant. Rien de bien étonnant à cela si on ne prenait pas en compte l’aîné, le seul à n’avoir aucune ressemblance avec ses géniteurs. Il avait de longs cheveux sombres où parfois les rayons du soleil se reflétaient, des reflets rouges inquiétants se mettant alors à danser sur sa chevelure, à l’image de ses yeux pourpres perçants. Mais loin de déranger ses parents, ceux-ci continuaient au contraire à sa comporter normalement vis à vis de leur enfant, ne voyant en lui que leur fils aimé.
Depuis qu’il pouvait marcher, Namaki s’était empressé de lui enseigner ce qu’il savait faire de mieux, le maniement au sabre, et malgré la réticence d’Isis devant cette activité plutôt peu banale pour un jeune garçon de cinq ans et moins, il continuait de plus belle. Puis finalement, ça avait été à l’inexpérimentée maman de s’y mettre, poussant les fruits de sa chair à la course, à la maîtrise de leur souplesse ou encore de leur agilité.
Voyant que son mari ne l’écoutait pas, Isis finit perdre patience puis, déposant ses précieux fardeaux au sol, s’élança à l’attaque de son époux adoré qui, ne s’attendant pas à cela, s’étala pitoyablement par terre.

« Non mais ça va pas ? »

Il se releva difficilement, frottant sa tête endolorie en jetant un regard faussement blessé à sa femme si attentionnée.

« Ca t’apprendra à ne pas m’écouter quand je parle ! »

Sur ces mots, elle passa de nouveau à l’action, Namaki esquivant cette fois-ci le coup car étant préparé. De leur côté, les trois jeunes enfants observaient avec une pointe d’amusement la scène, étant parfaitement habitués à ses incessants élans d’affection quelque peu exagérés. La vie n’aurait pu être plus belle pour eux, et ils ne voyaient pas pourquoi cela changerait…

****

« Et moi je vous dis que vous mentez ! »

Isis avait depuis un bon moment perdu son clame, et Namaki sentait que son tour n’allait pas tarder à arriver. Cela devait faire une bonne heure déjà qu’ils étaient en train de traiter avec leur employeur, celui-ci refusant de payer leur travail la somme convenu, soi-disant qu’ils n’avaient pas respecté leur part du marché alors que c’était totalement faux.

« Nous vous demandons juste de nous payer le prix exact… Nous avons parfaitement respecté notre contrat, il n’y a donc aucune raison que vous n’honoriez pas votre dette… »

« Et puis quoi encore ! Je devrais payer des incapables tels que vous ? Vous réussiriez sans doute bien mieux dans un autre domaine…surtout avec votre sale garce !… »

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase, l’ancien ronin ne supportant pas que l’on agresse sa bien-aimée. Il se saisit rapidement de son sabre dans le but de faire passer l’envie de recommencer à l’infâme trafiquant, mais celui-ci ayant prévu une telle réaction fit aussitôt appel à sa garde rapprochée qui ne lui laissa pas le temps d’attaquer. Il réussit à se débarrasser de quelques uns tout en protégeant Isis, mais finit par être submergé par le nombre, La belle Egyptienne fut la première à tomber, paralysant Namaki qui ne put esquiver l’une des lames, périssant à son tour. Le vil employeur éclata alors d’un rire effrayant, qui résonna en une intonation morbide pour une certaine personne. En effet, caché dans l’ombre, le petit Kô avait observé la scène du début jusqu’à la fin, les yeux convulsés d’horreur. Il avait instinctivement empêché son frère et sa sœur de voir et même d’entendre ce qu’il se passait, mais lui n’avait rien manqué de la scène. L’odeur du sang lui montait à la tête, parcourait la moindre parcelle de son être pour rester ancré à jamais en lui. Devant lui, ses parents lui offraient un sourire glauque, tous deux réunis dans la mort en une promesse d’amour éternel, son père semblable à ces chimères puissantes et imperturbables, sa mère à une déesse antique, comme si ces deux êtres surnaturels étaient descendus sur Terre dans l’espoir de faire comprendre aux hommes que l’amour était universel… et pourtant si cruel, abandonnant leurs trois enfants à leur triste sort. Aucune larme ne s’écoula sur ses joues, aucune plainte ne traversa ses lèvres, au contraire de son frère et sa sœur qui, bien qu’ayant tout manqué de ce qu’il s’était passé, avaient instinctivement compris qu’ils ne reverraient sans doute plus jamais leurs parents…
Les sanglots des deux plus jeunes attira l’attention du chef des assassins qui, remarquant enfin la présence des petits, s’approcha lentement d’eux, comme pour ne pas les effrayer. Malgré son métier peu honorable, Hatzurei n’était pas un mauvais homme, ayant été propulsé à cette place par un fâcheux concours de circonstances. Entre autre, il adorait les enfants, et voir ces trois-là dans un tel état l’attristait grandement.

« Qui sont sont-ils ?… »

Le trafiquant jeta un regard dédaigneux vers l’objet de toute l’attention de l’assassin.

« Les marmots de ces deux-là ! Vous pouvez en faire ce que vous voulez ! »

Hatzurei eut un sourire imperceptible, n’ayant pas vraiment de sympathie pour son employeur. Après tout, les affaires étaient les affaires, et il ne pouvait refuser du travail par simple avis personnel, la vie de ses hommes et leur confiance en dépendant. Il tendit doucement la main vers celui qui semblait être l’aîné, mais l’enleva brusquement en poussant un cri lorsqu’une douleur la parcourut. Une trace de dent était profondément encrée dans sa paume, et quand il regarda de nouveau celui qui l’avait mordu, il ne put réprimer un frisson d’horreur. Deux rubis sanglants étaient en train de le fixer, et tout ce qu’il put y voir en cet instant fut la mort, souffrante et glaciale… Il n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que l’un de ses hommes, ayant sûrement été alerté par le bruit, donna un coup si violent à l’enfant que celui-ci s’évanouit par terre, son frère et sa sœur continuant de geindre dans ses bras. Quand celui-ci se retourna vers son maître pour voir s’il allait bien, il le découvrit complètement hébété, observant l’évanoui les yeux sortant quasiment de leurs orbites…

suite...

Deux petites filles jouaient gaiement avec leurs poupées, des sourires rayonnants inscrits sur leurs visages où seule l’innocence perçait. Elles levèrent soudain les yeux de leur jeu quand une ombre passa rapidement au-dessus d’elle, mais n’aperçurent rien. Croyant en une fantaisie de leurs imaginations, elles allaient retourner à leur première activité quand une foule de policier passa juste à côté d’elles en courant, faisant s’élever la poussière autour d’eux, pour finir par disparaître au loin en criant sans cesse. Que d’agitation ces temps-ci, et cela n’était pas dû exclusivement à la fête qui animait les rues du soir au matin, mais sûrement à cause du voleur qui sévissait depuis un bon moment déjà un peu partout dans les différents quartiers de la localité. D’après les autorités, il s’agissait d’un mendiant qui, n’ayant pratiquement rien pour vivre, avait commencé à voler pour ne plus s’arrêter. Enfin, ce n’était que des rumeurs…
L’ombre, à présent, avait finalement réussit à échapper à ses poursuivants, comme à son habitude d’ailleurs. Cependant, il continuait inlassablement de courir, se dirigeant sans aucun doute vers les entrepôts abandonnés. Arrivé jusqu’à sa destination, il resta un moment caché à observer l’intérieur de l’un d’eux. Là, deux formes allongées bougeaient lentement de haut en bas, au rythme de leur respiration calme et insouciante. Alors seulement le singulier observateur sortit de sa cachette pour venir s’installer entre ses deux cadets, ses longs cheveux noirs se mouvant autour de lui comme en une aura inquiétante.
Cela faisait déjà plusieurs années que Kô était devenu un voleur très recherché par la police. Tout avait commencé après la mort de ses parents, Hatzurei décidant à l’étonnement général de garder les trois enfants sous son aile, allant même jusqu’à enseigner l’art du cambriolage au plus âgé. Malgré le caractère sauvage de celui-ci, il avait réussi à lui enseigner avec une facilité déconcertante les rudiments du crochetage, de la furtivité et du vol à la tire, son élève possédant dès la départ d’excellentes bases en matière d’agilité, de rapidité et de souplesse. En même temps qu’il lui inculquait cette activité peu honorable, il l’aida à perfectionner son maniement déjà bien avancé au sabre, si bien que le jeune garçon devint rapidement l’une des personnes les plus craintes dans toute la région. Mais son influence ne s’arrêta pas là. Kô ayant mené une vie de nomade depuis sa naissance, il décida un beau jour de partir en emmenant son frère et sa sœur, et, ayant instauré une peur permanente chez son propre chef, ne rencontra aucune résistance lors de son départ. Il se mit alors à parcourir inlassablement les villes, multipliants ses larcins plus dans le but de nourrir sa famille que pour son propre intérêt, et ne se faisant jamais attraper.
Il rouvrit les yeux au bout d’un certain temps, jugeant s’être assez reposé pour cette fois. Il se leva sans faire de bruit puis, après avoir lancé un dernier regard affectueux à ses cadets, s’en alla une nouvelle fois…

****

La poussière volait sous ses pas, la chaleur ambiante lui piquant les yeux et le faisant suer à grosse gouttes. Il n’aurait pas cru qu’il aurait été si rapide, pas plus que lui qui arrivait même à battre les adultes.
Lui, c’était Tobe Akusomi, fils d’un brillant policier, et qui avait toutes les qualités nécessaires pour pouvoir un jour succéder dignement à son père de surcroît. Dame Nature ne faisant pas les choses à moitié, il était aussi doté d’un physique plus qu’avantageux, ses nombreuses prétendantes étant irrésistiblement attirées par ses beaux yeux opalins mystérieux et ses cheveux noirs comportant quelques mèches blanches qu’il s’était teintes pour une obscure raison, ce qui le rendait encore plus énigmatique, surtout pour l’époque. Dès son plus jeune âge il avait été attiré par les enquêtes, accompagnant parfois son paternel lors des recherches les moins dangereuses. N’ayant jamais été réellement satisfait de ces amuses-gueules, il avait commencé à résoudre ses propres énigmes à l’âge de ses douze ans pour finir par ne plus pouvoir s’en passer. A ce moment de l’histoire, sa nouvelle obsession avait plus l’apparence d’une rumeur, comme quoi un voleur insaisissable se promènerait de ville en ville sans jamais s’être faire attraper. Quand il avait appris que de nombreux cambriolages avaient été réalisés dans la région, la tentation avait la plus forte, si bien qu’il avait monté sa propre opération dans le but de capturer ce mystérieux malfaiteur.
Il faillit glisser sur les graviers arrivé à un tournant, mais repartit aussitôt dans sa course effrénée, sûr qu’il était passé par là. Il ne devait pas le perdre, pas maintenant qu’il était aussi prêt du but. Bien entendu, tout son plan si soigneusement préparé s’était brisé en éclats à cause de l’ouïe aiguisé de sa proie, qui bien qu’ils aient tout fait pour ne pas faire le moindre bruit, les avait repérés à leur respiration. Il avait l’impression d’avoir à faire à un être inhumain, surtout à cause de cet éclair rouge qu’il avait entraperçu un instant… Il se retrouva bientôt devant des escaliers qu’il s’empressa de gravir, entendant soudain un bruit sourd, comme si quelque chose était tombé par terre. Loin de s’arrêter pour si peu, il accéléra même, arrivant alors sur le toit où il le vit. Dans un tourbillon de cheveux noirs où des reflets pourpres dansaient, il put admirer de tout son saoul deux pupilles écarlates qui l’observaient impitoyablement.

« Une fille…ou un garçon… ? »

En effet, la créature chimérique sous ses yeux avait des lignes si féminines que n’importe qui aurait pu se tromper sur son identité. Il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus que déjà, celle-ci s’enfuit vers un autre toit. Leur course-poursuite allait recommencer quand la portion de revêtement où il se trouvait craqua sous son poids, ne supportant pas de charge plus lourde. Il tomba alors sans rien dire, encore trop sonné pour faire quoi que ce soit pour se sauver de sa chute. Heureusement pour lui, un tas de pailles se trouvait sous lui, amortissant son atterrissage, le jeune homme ressortant de sa mésaventure avec quelques égratignures seulement. Cependant, sa santé n’allait aller qu’en se détériorant, complètement obsédé par cet être utopique, et ne voulant plus qu’une chose, le capturer…

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« Stoooooop !!!! »

Cinq ans. Cela faisait cinq que leur jeu du chat et de la souris avait commencé, ladite souris parvenant encore et toujours à s’échapper. Pourtant, ce n’était pas peu que d’avoir essayé, Tobe multipliant les stratagèmes et les traques, ne dormant que très peu. La seule chose qui lui permettait de rester éveillé était de savoir que sa proie était sûrement dans le même cas que lui, voir pire. Après tout, il devait bien se nourrir, et comme à la plupart de ses tentatives il tombait sur le policier, il avait dû multiplier ses cambriolages.
L’homme, car c’était bien un homme maintenant et plus le petit garçon ignorant du départ, sauta sur le toit voisin, imitant le trajet exact du malfaiteur. Ses longs cheveux qui au départ le gênait grandement ne lui posait plus de problèmes, ayant depuis bien longtemps compris que toutes traques devaient se faire avec la meilleure visibilité possible, et donc avec une queue de cheval bien attachée.
Il allait maintenant sur ses vingt ans, était devenu un policier très influent et avait fini par s’enfoncer dans le crâne l’idée que son voleur était en réalité une voleuse. Pas qu’il soit sexiste, loin de là, mais c’était juste qu’il avait du mal à imaginer qu’il puisse éprouver de telles choses pour quelqu’un comme lui. En effet, les rêves qui l’assaillaient depuis deux-trois ans déjà n’étaient pas des plus honorables, surtout pour quelqu’un d’aussi respecté que lui.
L’écart entre lui et sa proie s’agrandissait imperceptiblement, et malgré tous ses efforts, il n’avait pas réussi au bout de toutes ces poursuites à la surpasser, voir même à l’égaliser dans la course. Il maugréait dans sa barbe, se doutant que cette fois encore elle allait s’échapper, quand un cri le fit sortir de sa réflexion. Devant lui, l’objet de tous ses désirs venait de glisser et était en train de tomber inconsciente du toit. Il accéléra aussitôt, comme s’il lui était poussé des ailes, et réussit in extremis à attraper le poignet de l’évanoui avant de le hisser à ses côtés. Ne se rendant pas encore compte que son rêve venait de se réaliser à l’instant même, sa première réaction fut de vérifier quelque chose qui l’obsédait. Et le verdict ne se fit pas attendre. Malgré ces lignes tout en finesse, cette peau douce et sans défauts, c’était bien un jeune garçon qu’il tenait dans ses bras, et donc sur qui il avait fantasmé pendant toutes ses années. Mais bon, ce n’était pas maintenant qu’il allait s’en plaindre.
Soulevant délicatement le petit corps qui semblait pouvoir se briser au moindre mouvement brusque, il s’en alla le sourire aux lèvres prouver au monde qu’il avait enfin réussit…

****

Une assiette en porcelaine précieuse se fracassa sur le sol en un vacarme assourdissant, tandis qu’une longue plainte animale emplissait la pièce. Tobe ne faisait plus un geste, observant patiemment et avec une certaine tristesse le garçon recroquevillé sur lui-même, tandis que ses deux cadets regardaient rudement le policier qui semblait faire tant de mal à leur grand frère.
Deux ans s’étaient écoulés depuis leur capture, deux longues années dont les journées passées dans l’obscurité de cette pièce sans fenêtre les avait rendus mornes, presque sans vie. Mais il n’avait pas eu d’autres choix… Etant une personnalité importante et respectée dans tout le Japon, Tobe avait fait jouer ses relations pour tenter de sauver sa proie d’une exécution presque certaine, réussissant par la même occasion à la préserver de la prison. Il avait alors dû le garder enfermé chez lui dans une pièce sombre et coupée du monde extérieur à cause du comportement excessivement sauvage de son protégé. Quelques temps plus tard, on lui avait rapporté la nouvelle comme quoi deux adolescents morts de faim avaient été trouvés agonisants dans un entrepôt abandonné. Il n’avait tout d’abord pas été intéressé, mais quand il avait vu la réaction de son captif à qui il énonçait chaque jour les faits divers dont on lui faisait part, il avait aussitôt demandé à ce qu’on les lui amène, ce qu’on n’avait tout bonnement pas pu lui refuser. Quand ils purent enfin se voir, la réaction ne se fit pas attendre : les deux enfants s’étaient littéralement jeté sur leur aîné, répétant inlassablement des « grands frères » ou encore des « Kô » à profusion. Ce fut d’ailleurs de cette manière qu’il réussit à apprendre le nom de son voleur. Après cela, la situation était resté la même, eux restant cloîtrés chez lui, et lui venant les voir dès qu’il en avait la possibilité pour tenter d’apprivoiser cet être indomptable, essayant chaque jour de percer la carapace dont il s’était entouré, et malgré le caractère impossible de la tâche, il n’avait encore jamais abandonné. Le seul événement qui troubla cette monotonie fut le jour où Akem se teint les cheveux en violet, voulant montrer le mécontentement de tous par ce geste tout en assurant que jamais ils ne deviendraient ses « possessions ».
Tobe s’avança calmement vers son captif, restant sur ses gardes malgré le visage souriant qu’il affichait, Kô pouvant avoir des réactions imprévisibles. Il avait depuis longtemps remarqué qu’il réagissait mieux quand il se comportait normalement avec lui, et non pas comme s’il s’était agit d’une petite poupée en porcelaine. Il s’assit à quelques pas de lui, prenant entre ses doigts l’une des longues mèches noires qui traînaient tout autour du petit corps à même le sol. Il se mit à jouer avec, chantonnant un court instant dans le but de le mettre dans une meilleure ambiance pour parler. Oh, de pas grands choses, mais c’était devenu leur petite habitude, et tout ce qu’il pouvait dire, que ce soit sur la pluie ou le beau temps, semblaient émerveiller ses hôtes forcés. Il continua longtemps comme ça avant de s’arrêter, regardant alors sérieusement l’aîné un peu plus détendu à présent.

« Je sais bien que la personne à qui j’ai à faire en ce moment n’est pas toi… Mais moi, je suis patient, j’attendrai le temps qu’il faudra. »

Il plongea ses yeux ivoirins dans ceux ardents de son interlocuteur.

« Je suis juste inquiet pour toi… Tu dois souffrir énormément de tout ça, devoir rester seul avec ton frère et ta sœur dans le noir, ne rien connaître du bonheur de vivre normalement, n’avoir comme visite qu’un simple policier sans intérêt, at… »

« Ce n’est pas vrai… »

Tobe s’arrêta aussitôt lorsqu’il entendit une voix, une toute petite voix tremblante aux tonalités maladroites et savoureuses. Il n’avait pas rêvé, c’était bien Kô qui venait de lui parler… ?

« Comment ça ? »

« Tu n’es pas…inintéressant… ! »

Le voleur tremblait à présent de tous ses membres, comme s’il craignant de recevoir une correction pour avoir dit une bêtise. Le policier resta un moment interdit, se remémorant chaque instant de ce qu’il venait de se passer, puis éclata d’un rire franc et heureux. Tout bonnement adorable ! Il s’approcha sans plus appréhender la moindre violence de la part de son captif, le prenant alors dans ses bras en le berçant doucement sous les regards étonnés et pourtant soulagés d’Akem et de Néri.

« Peut-être…mais je ne suis rien comparé à toi… »

****

Un choc métallique se fit entendre dans le silence pesant du lieu, l’obscurité enveloppant les acteurs de cette scène tragique. L’assassin, un homme de trente-cinq ans environs et donc d’expérience, tomba lourdement sur le sol tandis que ses yeux convulsés d’horreur regardaient son bourreau approcher lentement. Sa mission lui avait pourtant été présentée comme étant des plus simples. Il devait attendre bien sagement dans un recoin sombre sa proie déjà droguée, un célèbre policier dont les dernières activités semblaient être étrangement reliées à un ancien voleur qu’il aurait sauvé d’une exécution presque certaine ainsi que sa famille. On lui avait même dit que l’ex-bandit lui servait d’espion, lui rapportant tout ce qu’il entendait à propos de trafiquants potentiels, et que même, leur relation ne se serait pas arrêtée là, mais ce n’était qu’un détail mineur…à part qu’en cet instant, l’ancien petit ami de sa victime se trouvait devant lui, son regard pourpre le transperçant alors que son sabre luisait dans la pénombre des lieux. Il n’était pas le premier à avoir tenté de supprimer Tobe Akusomi, mais son inattendue réussite n’avait pas été pour l’aider, surtout maintenant que cet être chimérique réclamait vengeance.

« Pitié ! »

Il tenta vainement de se relever, paralysé par la peur, car sachant bien que la personne devant lui était bien plus forte que lui. Il n’eut pas le temps de crier à l’aide quand il vit la lame s’élever, celle-ci venant directement se planter dans son cœur avant qu’il n’est pu esquisser le moindre geste. Il s’écroula inerte sur le sol devant l’air satisfait de son meurtrier qui, loin de s’intéresser à cet imbécile qui avait osé provoquer sa colère, se retourna vers un autre corps inanimé un peu plus loin. Ses longs cheveux aux couleurs variées formaient comme une auréole autour de son visage angélique, comme s’il dormait seulement d’un sommeil bien mérité, ses yeux opalins reposés derrière ses paupières clauses. Mais il n’en était rien, car Tobe était bel et bien mort, pris en traître par des individus sans scrupules. Mais il allait le venger…
Après avoir déposé un baiser chaste sur les lèvres blanches de son unique amour, il partit pour la maison dans l’intention de quitter la ville avec Akem et Néri, comme ses parents l’avaient fait avant lui…

suite...

Un âtre de fortune situé au beau milieu d’une petite pièce sobrement meublé déversait une douce lumière sur son unique occupant, un vieil homme droit aux rides prononcées habillé d’un large kimono de cérémonie. Son sabre reposait devant lui, ayant été sa seule compagne durant ces soixante-neuf dernières années passées à tuer tous ceux qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin. Ce vieillard se nommait Shin, ou plutôt, c’était le nom que chacun lui avait donné après toutes les tueries qu’il avait commises. Après la mort d’un être qui lui était cher, il était parti sur les routes en compagnie de ses deux cadets, mettant sa lame meurtrière au service du plus offrant. Au fil des années, il avait fini par se forger une forte réputation, tout le monde le voyant comme étant le ronin le plus puissant au monde, si bien que de nombreux samouraïs vinrent le défier, soi pour venger quelqu’un qu’il avait un jour sûrement tué, soi, plus souvent, pour peut-être réussir à le battre et ainsi devenir connu. Personne n’arrivant à en venir à bout, sa tête finit par être mise à prix, mais les seuls guerriers osant tenter de se confronter à lui était la plupart du temps des novices ignorant le danger, parfois des vétérans se disant qu’il n’avait plus longtemps à vivre, alors pourquoi pas… Partout où il passait, chacun fermait ses portes, si bien qu’il ne trouva rapidement plus de travail, étant obligé à revenir à ses premières activités : le vol. Tuant au départ tout ce qui se présentait à lui, il changea d’attitude à la mort de son frère et sa sœur qui n’avaient alors que trente-trois ans. Il se retrouva soudain complètement seul, plus personne n’osant l’approcher ou lui parler à part les jeunes fous qui ne désiraient que le tuer. La vieillesse aussi l’aida dans ses réflexions sur sa vie passée, la sagesse venant avec l’âge, comme on le disait si bien. Le monde lui apparut alors complètement vide, dénué d’intérêt, et à partir de ce moment il n’eut qu’une envie, la quitter. A chaque défi qu’on lui lançait, il y voyait une possibilité de délivrance, mais la déception survenait alors quand la tête de son adversaire venait rouler à ses pieds. Il vécut ainsi jusqu’à cent quatre ans et, sentant ses limites atteintes, il s’était posé pour méditer. Il ne voulait pas mourir de vieillesse, pas en sachant que tous les êtres chers qu’il avait aimé étaient partis dans des conditions peu naturelles. Oui, sa décision était prise.
Il ouvrit lentement ses paupières, ses yeux éteints faisant pâle figure devant le minuscule foyer devant lui, son âme ayant sombré depuis longtemps dans les ténèbres. Il s’empara habilement de son sabre et, fixant le plafond en un signe de délivrance, se transperça le cœur.

« J’arrive… »

Ses dernières paroles prononcées, il s’écroula inerte sur le sol, son sang se répandant rapidement sur les planches de bois usagées. Ainsi mourut Kô Altess, plus connu sous le nom de Shin par le commun des mortels et qui resteraient à jamais dans leur mémoire comme ayant été le monstre d’Edo, bien qu’on ait mis tout en œuvre pour faire oublier cette sombre période…

****

Il avait l’impression que son corps entier brûlait, que ses os fondaient en lui, il avait envie de hurler, que quelqu’un vienne éteindre ce feu qui le rongeait, mais il en était incapable. Il se réveilla soudain, le visage en sueur et le souffle coupé, suffoquant à cause de la chaleur ambiante. Il se redressa avec difficulté, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Ne venait-il pas de mettre fin à ses jours ? Tout ce dont il se souvenait, c’était de cette lumière éblouissante qui l’avait enveloppé à un moment donné, mais de là à dire quand après son suicide, il en était incapable. Il inspecta les environs pour essayer d’avoir une idée de l’endroit où il se trouvait, si bien qu’il resta un moment ébahi par le paysage. Aussi loin que son regard portait, il n’y avait que ruines et désolation, comme si la mort avait pris possession des lieux, séduite par cette aridité insoutenable. Des armes traînaient ça et là ainsi que des boucliers, du sang séché aidant à l’ambiance morbide de l’endroit. Seul trace de vie, un petit lac avait survécu un peu plus loin, Eden pour Kô tiraillé par la soif. Il se leva difficilement, ayant l’étrange impression d’avoir un poids sur lui, mais mettant cela sur le dos du soleil, parvint finalement jusqu’à la source de fraîcheur. Et ce qu’il vit à la surface de l’eau le tétanisa. C’était bien lui dans son kimono souillé par le sang, cela ne faisait aucun doute, mais ses rides avaient disparu ainsi que ses lourdes cernes. Il avait tout bonnement rajeuni de nombreuses années, retrouvant l’apparence de ses dix-huit ans, toute sa jeunesse. Mais le plus impressionnant dans tout cela était sûrement ces deux immenses ailes noires profondes dans son dos qui tombaient lourdement sur le sol de par leur masse. Etant encore plus embrouillé qu’à son arrivée, il se désaltéra rapidement avant de partir à l’aveuglette à la recherche de réponses après avoir pris la précaution de se munir d’une arme qui traînait par là. Ce ne fut que le lendemain, après avoir passé la nuit dans un froid insoutenable, qu’il arriva affamé dans un petit village dont les habitations en terre séchée et creusées dans la roche donnaient une allure des plus singulières à l’endroit, bien que cela coïncidait parfaitement avec le reste. Avant d’avoir put faire un pas dans ce lieu étrange, une jeune femme à l’air complètement effrayé se jeta presque sur lui en pleurant, du sang coulant de son bras.

« S’il vous plaît, aidez-mo… »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, une épée la transperçant alors de part en part. Son assassin, un homme aux ailes blanches, lui lança à son tour un regard qui en disait long sur ses intentions, levant déjà sa lame pour frapper. Ses vieilles habitudes revenant à la charge, Kô esquiva l’attaque avec une facilité déconcertante, mettant aussitôt hors d’état de nuire son adversaire qui alla rejoindre sa propre victime par terre. Ne voulant pas traîner plus dans le coin car ne voulant pas avoir de problèmes comme lorsqu’il se trouvait à Edo, il s’apprêta à partir quand de nombreuses créatures ailées sortirent de leur cachette, l’acclamant comme un héros. Il eut un mouvement de recul, n’ayant jamais été remercié pour quoi que ce soit auparavant, mais n’eut pas le temps de fuir car s’évanouissant soudain de faim et de fatigue au sol.


Quand il reprit connaissance, il se trouvait dans un petit lit de fortune, un homme aux cernes prononcées le veillant avec attention. Se rendant enfin compte que son protégé était éveillé, il lui offrit à boire et à manger avec un sourire qui sonnait faux et que l’ancien voleur connaissait bien.

« Je suis ravis de voir que vous allez bien… Vous savez, nous avons été réellement inquiets lorsque vous v… »

« Allez-en au fait… Que voulez-vous de moi … ? »

Voyant bien que le jeune homme n’était pas dupe de ses intentions, celui qui semblait être le doyen remplaça son sourire bienveillant par un rictus sardonique, une lueur presque folle dans le regard.

« Soit ! C’est une histoire longue et douloureuse, mais si vous voulez vraiment l’entendre alo… »

« Je vous ai dit d’abréger… »

Comprenant enfin qu’il n’avait pas à faire à un enfant fragile et innocent malgré les apparences, mais bel et bien à un être sans compassion, chose que ses yeux reflétaient à merveille, le doyen poussa un profond soupir avant de lui expliquer la situation compliquée dans laquelle les Akuma et les Tenshi se trouvaient, lui relatant les nombreuses guerres et morts causées. Pendant tout le long de son discours, il accentua ses dires par de grands gestes désespérés, mimant l’agonie d’un tel et l’allégresse morbide d’un autre, ce qui eut le don d’exaspérer Kô. Quand enfin il eut finit sa tirade, amplement satisfait de sa petite démonstration, il lui exposa enfin la requête qui le taraudait depuis un moment en essayant d’être cette fois-ci bref et concis.

« Accepteriez-vous de nous protéger ? Bien sûr, en échange, vous serez nourri et logé, il en va de soi !… »

L’ancien voleur resta un moment silencieux, ayant du mal à digérer le fait qu’il était mort. Cependant, l’espoir lui revint en songeant que peut-être, avec un peu de chance, il reverrait Akem et Néri, et pourquoi pas Tobe. Le seul problème était qu’ils étaient sûrement tous devenus des Tenshi, et que donc ils seraient sûrement ennemis… Mais il préférait mettre cette réflexion de côté puis, avisant enfin la proposition qu’on lui avait faite, relava ses yeux flamboyants vers son interlocuteur.

« Très bien…

****

Une douce lumière blanche… Deux perles opalines étaient en train de le dévisager avec étonnement, le propriétaire de ces joyaux tant recherchés répétant inlassablement son nom.

« Kô… ? »

Combien d’années s’étaient écoulées depuis qu’il avait accepté de devenir le protecteur du village des Akuma, il ne s’en souvenait plus. On lui avait refourgué un sabre de basse qualité, mais ça n’avait pas été pour le décourager, l’ancien ronin pouvant se débrouiller avec n’importe quoi tant que son instrument de travail pouvait couper ou transpercer quelque chose. Il avait alors partagé ses journées entre tueries, repas et sommes bien mérités. Cependant, il n’aurait jamais pensé être un jour confronté à cela. Jusqu’à aujourd’hui, ses adversaires avaient été des imbéciles sûrs d’eux et de leurs compétences, ne connaissant pratiquement rien des véritables combats, des simples novices en la matière. Mais là, son ennemi n’en était pas réellement un, tout du moins pour lui, et encore moins un débutant dans le maniement du sabre.

« Tobe… ? »

La voix habituellement froide et implacable du tueur était tremblante et hésitante, ses yeux normalement brûlant de haine comme ayant été éteints par la douce brise que représentait l’être aimé. Ce ne pouvait pas être lui, c’était impossible, personne n’aurait voulu lui faire un tel plaisir. Oui, cela ne faisait aucun doute, c’était tout simplement une mascarade, un Tenshi qui avait pris l’apparence de son unique amour. L’être en face de lui commença lui aussi à s’énerver, comme si leurs pensées se rejoignaient, puis, sans crier gare, les deux antagonistes se jetèrent l’un sur l’autre, sabres sortis pour l’ultime assaut. Ils restèrent un moment à égalité, Kô ne parvenant pas à faire valoir ses talents à cause de la mauvaise qualité de son arme, son adversaire pouvant ainsi lui tenir tête plus facilement qu’en temps normal. Aucun des deux partis ne semblait vouloir laisser l’autre l’emporter, la rage non dissimulée des combattants ressortant dans chacun de leurs coups. Finalement, l’expérience faisant abstraction des moyens, Kô réussit à porter le coup de grâce à son adversaire, faisant par la même occasion ouvrir les yeux aux deux amants maudits. Paralysé par ce qu’il venait de faire, l’ancien voleur ne tenta même pas de retirer sa lame, ne percutant pas encore qu’il venait d’enlever la vie à sa tendre moitié. Quant à celle-ci, ne voulant pas partir sans lui avoir dit au revoir, il usa de ses dernières forces pour lui murmurer quelques mots avant de l’embrasser passionnément.

« Qui sait…peut-être qu’on se reverra … »

Il expira alors en même temps que leurs lèvres se détachèrent, restant dans les bras du jeune garçon désemparé face à la situation, des larmes de sang coulant sur ses joues tant sa peine était forte.

****

Plusieurs années sombres passèrent après cette expérience plus que traumatisante, et Kô ne s’en était que plus renfermé sur lui-même. Qu’était devenu sa famille, les rares personnes qu’il avait connu ? Qui sait…
Tout ce qui comptait pour l’instant était cette étrange lumière qui l’avait frappé et cette chaleur qui entrait en lui si subitement au point qu’il en avait la tête qui tournait.
Où allait-il ? A vrai dire, il s’en moquait bien, et ceux qui lui voudraient du tord n’auraient qu’à bien se tenir… Après tout, il était Shin, et rien ne pourrait l’atteindre, plus jamais… Ce fut donc sur ces pensées bien mornes qu’il partit pour l’école de Kamisama.

Fin

Comme déjà dit par mp : Fiche validée

Bienvenue et bon rp

Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!

*plein de petites nétoiles dans les nyeux*
Depuis le temps que j'attendais ça !
I'M ALIVE !!!!

Petit bémol : "il peut trancher n'importe quoi d'un seul coup" : non.

oops, j'avais pas fait attention au sable sorry

Citation :

Petit bémol : "il peut trancher n'importe quoi d'un seul coup" : non.

Oups ! J'ai corrigé !
En fait j'avais mis ça en rapport avec la technique du sabre, les grands maitres samurais arrivant à faire des prouesses incroyables ! Bien sûr ça m'étonnerait qu'ils arrivent à trancher un mur en deux...
Alors soi je regarde trop de films, soi je suis mal documentée...
*coupe la télé et court acheter de bons livres*

c'est surtout que personne ne peut échapper à l'oeil vif de Cathlynn

Surtout pour ce qui est de critiquer les autres en fait....

au passage, pour la petite histoire, historiquement il était d'usage de tester les lames des sabres sur des objets (barres de fer, casques) ou des gens. Des testeurs étaient même spécialement formés pour ça : les shitoka, essayeurs de sabres officiels (pour tenir le sabre, pas pour subir la lame). La performance était souvent gravée sur la lame. La fonction a été abolie avec la peine de mort en 1882, je crois. De nos jours, il reste encore des écoles de Tameshi-giri qui font perdurer la technique... sur des nattes en paille enroulées.... Avec les compétitions qui vont avec.
Pour les curieux, le record est de 7 personnes empilées coupées en même temps d'une seule frappe de sabre. le record date de 1681, et a été réalisé avec une lame forgée par Seki Kanefusa.

Fin du quart d'heure culturel.

..............................................ouaaaaaaaaa!!!!
Je suis en admiration devant un tel savoir !
Je me sens même complètement nulle mais bon, il faut s'aimer comme on est ! (comme dirait l'autre)
*image parfaite de l'imbécile heureuse* (c'est moaaaaaaaaaa )

Citation :

pour tenir le sabre, pas pour subir la lame

On espère, parce qu'ils auraient pas été Shitoka bien longtemps dans ce cas.

Monsieur le Shitoka : "alors, testons ce sabre.
...
Oups ! Deux secondes que je ramasse mon bras et on recommence !"

lol ouais... mais ya du mérite à faire ce métier lol ^^ ne serait-ce que pour le courage qu'il faut avoir... ou l'instinct de survie dont il faut être dépourvu ^^

Metier interessant ...Dommage que ca n'existe plus

Et bienvenue !

*fait des coucous partout avec un sourire béat*

Merciiiiiiiiiiiiiii !!!

Quelle energie , quelle joie de vivre.....Ca me fatigue tout ca

bienvenue kô

Merci ! ^^