Appartement de Willis

[Celui de Freyr]
*En passant, je me demande si la traversé du couloir par un Willis à moitié nu a fait de l'effet à ceux qu'il aurait croisé, histoire que des rumeurs circulent*

Willis arriva dans son appartement qu'il n'avait encore jamais vu en claquant la porte derrière lui ! Il porta les mains sur ses hanches et partit sur une tirade digne d'une donzelle "le MUFLE ! Il n'est même pas venu me rattraper dans le couloir !"
Il flanqua un coup de pied dans le pied du lit et se mit simplement à craquer Trop d'émotions en si peu de temps.
Mais Willis ne tomba pas sur le lit pour pleurer toutes les larmes de son corps ! Tout en pleurant il se déshabilla, alla dans la salle de bain et se lava longuement le corps et les cheveux pour se débarrasser de l'odeur et de la sensation de Freyr.
L'Anglais était furieux !

Enfoncé dans l'eau jusqu'au nez, les grands yeux rougis, il songeait que Freyr n'avait pas le droit de jouer ainsi avec lui ! C'était méchant de l'allumer et de se moquer de l'effet après ! Il se sentait humilié dans ses réactions et se maudissait dans l'ordre de :
1 être amoureux de cet HOMME
2 être amoureux de CET homme
3 être si prompt à réagir
4 être incapable de cacher ses émotions
"Je le hais, je le hais, je le hais !"

Freyr doit bien rire dans sa chambre ! Il n'a qu'a sourire pour que femmes et hommes lui tombent dans les bras, alors Willis était bien peu de choses ! Un hochet pour un gamin égoïste au mieux.
Willis frappa l'eau de ses poings et éclaboussa le sol plastique.
De toute façon le 'bonheur' était un concept inconnu et interdit à la lignée Glenn, c'était naturel que Freyr le rendât de toute façon malheureux.
"Malheureux avec ou sans lui, de toute façon," grommella Willis en plongeant un peu plus la tête sous l'eau. Il toucha sa tache de naissance et la pinça avant d'émerger.

Il se sécha ensuite, s'habilla selon la météo, prépara sa sacoche et (même s'il avait encore la tête qui tournait légèrement après ce bain brûlant) prit sa sacoche et se rendit là où il pourrait grignoter quelque chose ou se rendre à sa salle de classe. Sans savoir l'heure, bien entendu.

[Pof pof, réfectoire ?]

[Forêt]

Le missile M-16 nommé Willis Glenn détala donc comme un lévrier jusqu'à sa chambre, il ferma la porte violemment derrière lui et s'y colla le dos. Mains sur les côtés, plaquées !!
Et exactement cet air là.

"Oh, mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu," débita t-il à une vitesse effrénée avec des sueurs sur le visage. Il était crispé de partout (sauf là où vous pensez). Pas possible, il n'avait pas pu redessiner DEUUUUUUUUUUUUUX FOOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIISSS !! Le dessin qu'il avait mit en petit morceaux.
Et en plus il avait rencontré l'amant (oui, supposition rapide) régulier (supposition rapide rapide) de Dimitri (voilà le facteur). Qui ne se doutait PAS DU TOUT *pauvre garçon * que son Dimitri d'amour tricotait avec Son Freyr à lui.
Seconde suivante, notre charmant petit Willis, sautant du coq à l'âne, lâcha tout ce qu'il avait dans les mains et leva les mains vers le ciel en tapant du pied. "NON MAIS IL POURRAIT PAS TRICOTER SEULEMENT AVEC YAN CE TYPE !!"
Et tiens d'ailleurs "et Freyr la prochaine je te vide un pot de chambre ! "

Respiiiiiiiiiiiiiire un couppppp par le neeeeeeez !

Willis se laissa glisser contre la porte, les bras ballant et la tête levée vers le ciel. D'un air suppliant.

[=> Appartement de Dimitri]

L'appartement de Dimitri n'étant pas si isolé que ça, Ils arrivèrent bien vite devant la porte de Willis - "ils" correspondant à "Dimitri et Freyr" dans ce cas. Et comme le Lord Anwn savait exactement où il allait, il ne prenait pas la peine de regarder les petites plaques dorées placées à côté de chaque entrée (d'un appartement). Non, vraiment, il n'y avait pas besoin de guide pour se retrouver dans cette partie du bâtiment - à moins que l'on soit dépourvu du sens de l'orientation, comme certains élèves du campus.

Enfin bref. Toujours accroché au bras de l'akuma, Dimitri s'arrêta devant une porte et y frappa trois petits coups. Puis, avec un sourire, il indiqua avec son index droit la petite plaque identifiant l'occupant de l'appartement. Et il le relâcha. Il n'avait pas envie de subir les foudre de Willis pour l'instant. Il préférait attendre un peu pour jouer avec lui ? Pourquoi pas ^o^ ?)

- C'est ici. Ce n'était pas loin, n'est-ce pas ?

Dimitri avait remis son masque "je suis gentil et mignon, je vous aime tous mes braves démons et anges, je me sacrifierai pour vous". Il voulait aussi donner une bonne impression à Willis. C'était plus facile d'approcher les gens ainsi.

(bah bah bah.... court mais c'est un message de transition )

(il était temps que je poste )

Freyr suivit Dimitri faisant comme s'il n'avait pas du tout vu les plaques à côté des portes. "Ah, mon dieu, mon dieu, je suis soudainement devenu aveugle !" Et il en fit toujours de même quand le directeur lui indiqua la même plaque à côté de la porte de Willis. Non, non, il ne voyait vraiment rien qui puisse indiquer que cet endroit était la chambre de son petit ami avant et après la mort.

"Je n'aurai pas trouvé cet endroit sans vous," déclara Freyr après que Dimitri ait frappé à la porte. "Et même si c'était le cas, je ne pouvais vous laisser rencontrer Willis seul."

Oh, le professeur était repassé du "tu" au "vous" comme l'on change de sous-vêtements.

Willis allait certainement le tuer.

... Chouette. Après tout, il faut toujours épicer sa vie de couple pour éviter la lassitude. Il en était persuadé, du moins... Willis n'avait certainement pas le même avis sur la question mais Freyr ressemblait à un navigateur en solitaire, il n'écoutait l'avis de personne et se lançait dans l'aventure qu'importe les conséquences (hormis si les conséquences sont une seconde mort ou alors sa castration par un amant énervé).

On entendit vaguement Willis pousser un cri de poussin effrayé quand le directeur frappa à sa porte. MAIS, comme il n'est pas encore affublé de la super vision de Superman, notre Wiwi en était à imaginer le pire.
Dont un dinosaure.
Il se releva et se retourna pour ouvrir sa porte en petite entrebaillement pour y glisser un bel oeil d'oiseau.
Alors il vit d'abord Dimitri :
Puis Freyr : plus un "oh, mer..credi !"
Il claqua la porte, on entendit un tintamarre (Willis planque ses dessins sous le matelas) et il rouvrit la porte, en grand, "bonjour !"
Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon il n'a pas peuuuuuuuuuur de Dimitri ET de Freyr en duo !

(euh.... bah, j'suis en retard, sorry, c'était pas volontaire )

Comment ça, Freyr ne pouvait le laisser rencontrer Willis sans lui ? Dimitri afficha un air de fausse stupeur - exagérée - qui semblait dire "oh Mon Dieu ! Tu ne me fais pas confiance ? "

Mais aussi vite qu'il avait pris cet air "stupéfait", il remit son masque "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" lorsque la porte paru enfin vouloir s'ouvrir. Le Directeur adressa un beau sourire au visage qui apparaissait à la porte entrouverte.

Mais son sourire se crispa un peu lorsque la porte se referma tout aussi brusquement et que la chambre sembla soudainement très animée. Et puis hop ! Son sourire redevint celui d'un directeur respectable et compatissant, juste à temps avant que Willis ne réapparaisse. C'est qu'il fallait lui faire bonne impression pour qu'il le laisse s'approcher. Et puis, il était vraiment mignon ce garçon, il comprenait que Freyr ait jeté son dévolu sur lui : Il était à croquer. Mais bon, chaque chose en son temps. Tout d'abord, il fallait lui répondre :

"Bonjour Professeur Glenn. Je ne crois pas qu'on nous aient déjà présenter donc Monsieur Ketilsen a accepté de m'accompagner jusque chez vous^^"

Grand sourire enchanté. Sourire bien entendu hypocrite mais qui pourrait le remarquer - à part ce cher Freyr bien sûr ?

"Je suis Lord Dimitri Anwn, Directeur de ce Campus. Ravi de vous rencontrer enfin, Professeur^^"

Freyr haussa un sourcil surpris quand Willis ouvrit la porte et la referma aussitôt. Oui, bon, voir débarquer son amant et le directeur dans sa chambre, en sachant qu'ils avaient certainement, probablement, sans aucun doute, fait des choses ensembles, cela ne devait pas vraiment lui plaire. Mais quand même ! Quand même ! Ils étaient encore ensemble aux dernières nouvelles.

Puis il fit beaucoup de bruit et Freyr se demanda si Willis allait réapparaître avec un énooorme marteau pour les chasser tous les deux.

Heureusement, rien de tout cela. Willis ouvrit à nouveau la porte et leur fit un simple "bonjour". Freyr laissa Dimitri parler en premier et, sitôt qu'il eut terminé, il attrapa Willis pour le serrer dans ses bras. Voilà. Comme ça, avec beaucoup d'amour. Une main dans les cheveux comme s'il cherchait à le consoler de quelque chose. D'ailleurs il parla des méchants élèves qui avaient été (évidemment) méchants avec son adorable petit Willis et du fait qu'il leur en voulait vraiment beaucoup. Il tricota encore dans les cheveux de Willis, emmêlant ses doigts dedans,

"Tu es vraiment mignon," conclut-il avec un doux sourire, son menton posé sur l'épaule du jeune homme.

Moi et la réecriture : 0

*Sort une série de jurons puis rassemble ses billes*

Pffuu bordel de m...

Bon, donc je disais que Willis avait été très surpris d'être kidnappé si vite par les bras de Freyr. Ca aurait dû lui changer les idées, remarque, enfin si maintenant il était plus préoccupé d'éloigner vite et très vite les deux personnes des dessins compromettant que de savoir si oui ou non son amoureux tricotait avec le directeur quand il avait le dos tourné.
Donc Willis leva d'immenses yeux lapis sur Freyr, rouge comme une pivoine de tant d'étalage de son affection et de compliment sur sa beauté (Willis ayant toujours un énoOorme doute) en présence d'un tier. Il levait donc ses yeux sur Freyr, des yeux remplis d'un trouble inquiet qu'il essayait tant bien que mal et sans succès de dissimuler. Puis il se tourna vers Dimitri et fut surpris de constater que le directeur, qu'il avait catégorisé 'Satan', tenait plus du père noël que du père maquerot. Alors Willis, qui n'apprend visiblement pas de ses erreurs, ainsi persuadé que Dimitri ne pouvait être que quelqu'un de bien et vertueux, sourit au directeur et lui tendit la main pour serrer la sienne. "Enchanté monsieur ! J'ai beaucoup entendu parler de vous !"
Quand l'inquiétude revint à la charge avec des renforts. Il proposa quasi immédiatement "et si on allait boire quelque chose pour parler ?"

"Loin, très loin de cette chambre..." Pensa W.A
"Dans une galaxie lointaine... Très lointaine..." Renchérit W.D

Dimitri regarda avec un certain amusement les retrouvailles chaleureuses de Freyr et Willis. En plus, ce dernier était tout rouge. A son âge... Qu'est-ce que c'était mignon. Remarque, Yan aussi l'était dans ces cas là. ça lui donnait envie de le croquer tout de suite.

Mais bon, il valait mieux cacher ces intéressantes envies et continuer à jouer le rôle du gentil et respectable directeur de Xiangana. Voilà, continuer de sourire chaleureusement et serrer poliment la main tendue, sans rien faire de plus.

"Ha ! ? En bien j'espère ? Il ne faut pas écouter les autres ragots "

Oh ! Willis voulait qu'ils aillent ailleurs ? Mais mais mais.... C'était pas vraiment prévu, ça. Il avait peut-être quelque chose à cacher ? Très intéressant. Il se demandait ce que c'était.

Dimitri tourna son regard vers Freyr. A lui de décider. Après tout, c'était le compagnon du charmant Willis, donc le directeur supposait qu'il saurait ce qu'il y a de mieux à faire...

(j'm'excuse du retard, en plus des vacances j'étais pas inspirée)

Freyr fut légèrement soulagé que Willis ne fuit pas dans sa chambre en hurlant à la vue du directeur. Oh, mais il lui parla même. A croire qu'il avait oublié une certaine histoire composée de galipettes dans un jardin sans qu'il n'y fut invité.

Puis il vit le regard de Dimitri sur lui et se demanda ce qu'il pouvait bien lui vouloir. Attendait-il quelque chose de lui ? Pourquoi le regarder ainsi alors que Willis avait proposé de prendre un verre ailleurs ? Oh... Le professeur pensait avoir compris. Peut-être que le directeur avait envie de visiter la chambre. Et peut-être qu'il n'avait pas des idées très pieuses derrière la tête. Il se demanda ce qui pourrait se passer si jamais il le contrariait, en accédant à la demande de Willis. Peut-être allait-il révéler à son amant quels idées odieuses il avait derrière la tête, pour le rendre plus... Plus comme lui.

Il pesait le pour et le contre. N'importe quel amant normal aurait préféré son amour au travail, mais Freyr était de ces hommes manipulateurs qui tient à examiner chaque possibilité en détail, pour trouver celle qui sera la plus profitable.

Mais comme il n'arrivait pour une fois pas à se décider, il se dit qu'il allait renvoyer la balle.

"Willis, c'est très gentil à toi de nous proposer de boire un verre. Mais monsieur le directeur a sans doute beaucoup de travail, alors peut-être préfère-t-il faire les présentations ici-même...?"

Allez, tous en choeur : naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan pas iciiiiiiiiiiiiiiiiii !!

Willis sourit et partit d'un rire très nerveux avant de regarder le directeur d'un air suppliant parfait. "Vous voulez vraiment rester dans un couloir monsieur ?" Demanda t-il d'une toute petite voix avec sa bouille toute ronde et mignonne et ses cheveux blonds en vague qui lui donnaient l'air d'un chérubin voire d'un bambin qui fait une grosse moumouille triste.
FAllaiit paas qu'ils entrrrrrreeent

(bah euh.. en retard... mais vous connaissez les raisons^^°)

Dimitri afficha un air surpris quand Willis lui demanda s'il voulait vraiment rester dans le couloir. Ou bien ce charmant professeur était idiot, ou bien il était délicieusement naïf, ou encore il avait quelque chose à cacher.

Freyr ne l'aidait pas beaucoup non plus. Mais bon, il n'était conciliant que lorsque qu'il revêtait le masque de son autre personnalité. Le Directeur sourit donc à Willis, comme on le ferait face à un enfant apeuré.

"Ce couloir n'est pas très confortable. Nous devrions poursuivre cette conversation dans un endroit plus approprié."

Petit regard vers la chambre, par-dessus l'épaule de l'Anglais si angélique malgré qu'il fut un démon. Puis :

"Ha ! Il me semble que vous avez du travail aussi aujourd'hui. Que diriez-vous de me rejoindre après les cours ? Nous pourrions goûter de bonnes friandises ensemble. "

Dimitri se tourna vers Freyr pour ajouter :

"Vous aussi, je serais 'ravi' de vous recevoir de nouveau. Je suis certain que nous allons bien nous entendre ensemble "

Le directeur leur adressa de nouveau un de ses sourires si charmeur avant de conclure :

"Mais bien entendu, si vous n'avez rien à faire pour l'instant, nous pourrions continuer maintenant. Pas dans le couloir de préférence. Ce n'est pas assez intime pour faire les présentations ^^"

En quelques mots Dimitri arriva encore à faire monter le petit Willou au crénau si bien nommé de la jalousie. Les mots étaient les suivants adressés à Freyr : "Je suis certain que nous allons bien nous entendre ensemble" le mot "ensemble" ne lui plaisait pas du tout et encore moins le "nous".
Autre parole de Dimitri : "Ce n'est pas assez intime pour faire les présentions", Willis pensa *moi je trouve que c'est très bien pour se cantonner aux présentations *
Le professeur avait jeté un coup d'oeil à sa chambre, Willis posa la main sur la poignée de la porte et ferma un petit peu violemment la porte au nez de ces deux intrus en faisant très exactement cette tête puis souriant jusqu'aux oreilles en attrapant le bras de Freyr assez, d'accord, très posséssivement "et si on allait sucrer des frai... manger ces fraises maintenant ??" Lança t-il avec une bonne humeur forcée.
Willis n'est pas doué pour les cachotteries.

Freyr écouta attentivement l'échange sans s'en mêler. Le directeur usait de paroles agréables tandis que Willis semblait avoir peine à se montrer aimable. Il percevait la tension nerveuse qui montait peu à peu chez son amant. La façon qu'il avait eu de refermer la porte, et celle de lui prendre le bras - qu'importait le sourire - ne firent que confirmer ses impressions. Son cher Willis n'appréciait pas Dimitri et se faisait à l'évidence du soucis, ou plutôt ressentait de la jalousie. Cela plaisait à Freyr, car il pouvait être ainsi rassuré sur l'emprise qu'il avait sur le jeune homme. Mais il se disait aussi qu'il était peut-être temps de débaucher un peu plus Willis et de lui faire goûter à d'autres genres de plaisir licencieux, qui ne se partagent pas forcément en couple. Pourquoi ne pas jouer aux liaisons dangereuses ? Mais sans la conclusion tragique pour Valmont et Merteuil.

Freyr, après que Willis lui eut donc pris le bras, leva la main pour venir carresser le menton du jeune homme comme il l'aurait fait avec celui d'un chat. Ses doigts se posèrent ensuite sur sa joue et il rapprocha son visage de plus prêt, avec un sourire enchanteur sur les lèvres. Son regard ne voulait pas quitter celui de Willis, il paraissait décidé à l'hypnotiser.

"Des fraises... Leur couleur rouge irait parfaitement à ton teint," susurra Freyr avec un ton très doux mais qui n'empêchait toutefois pas de voir quelques ambiguités dans ses propos. "Comme les cerises. Tes lèvres gagneraient un goût sucré avec leur jus."

Caressant du pouce la joue de son jeune ami, il resta à le fixer encore deux ou trois secondes, puis se tourna vers Dimitri, laissant Willis continuer de s'accrocher à son bras. Toutefois, il ne parla pas, se contentant de dévisager le directeur, comme s'il attendait de voir sa réaction avec curiosité.

Ce qui devait arriver arriva. Une fois encore, le jeune homme aux yeux clairs vira en une seconde top chrono en rouge vif, conformément aux images sur les cerises et autres fruits rouges. Il fumait pratiquement par les oreilles, hyptonisé par Freyr et la bouche légèrement ouverte.
Je vais vous dire pourquoi Willis rougit, même si ça n'est pas un fait exceptionnel que Willis rougisse, c'est toujours très drôle parce que ça donne lieu à un bouleversement émotionnel qui équivaut à se prendre une vitre, glisser sur une peau de banane pour terminer la tête la première dans la fontaine publique.
Willis avait un gros problème, il débattait sur le fait qu'il n'était pas censé comprendre les allusions de son amant. C'était un drame fait... main... A ce stade de la pensée qui s'amuse à choisir un terme absolument inapproprié et terriblement dans le sujet, le blondinet baissa les yeux sur ses lacets et papillonna les paupières en faisant des mirettes rondes comme des billes.
Notez qu'il était toujours accroché au bras de Freyr avec une main serrant sa manche. Le jeune professeur aux longues boucles blondes avait, du coup, totalement oublié son urgence précédente, à savoir empêcher les deux hommes de rentrer dans sa chambre, et était intégralement absorbé par les images érotiques que lui balançait son cerveau rigolard et pervers, tel un Kiyoshi en puissance, sans la moindre pitié pour l'étroitesse de son pantalon point.
A cet instant précis, se rendant compte de la gravité de la situation, l'air de rien, le jeune anglais lâcha doucement Freyr et tourna le dos lentement aux deux hommes. Et celui qui se serait trouvé face à lui l'aurait vu faire cette tronche :

Pendant que son cerveau dansait ceci :

Dimitri haussa un sourcil surpris lorsque Willis referma la porte. Tiens, tiens… le petit agneau était de mauvaise humeur tout à coup. Et puis il parlait de fraise. Oh des fraises… Quelle bonne idée. On pouvait faire plein de choses avec les fraises. Et il y avait des façons de les déguster qui étaient tout simplement exquises.

Le Directeur ne répondit pas de suite. Il observait le couple en face de lui. Il se sentait un peu exclus… et ça le frustrait. Heureusement qu’il avait assez d’expériences pour cacher son agacement. Il avait pris un masque attendri face à la complicité – euh… intimité – des deux professeur.

Vraiment, il n’aimait pas du tout ça.

« Vous me semblez être un couple vraiment très charmant tout les deux »

Et les rougeurs de Willis lui donnait de plus en plus envie de le croquer. Il avait envie de connaître son goût. Mais ça n’allait peut-être pas être aussi facile qu’il le pensait.

Et puis l’anglais leur tourna le dos. Le sourire de Anwn devînt tout à coup moins catholique à présent qu’il était hors de sa vue. Il regarda Freyr. Puis Willis. Puis encore Freyr. Puis encore Willis. Puis encore… la porte. Il posa à son tour la main sur la poignée tout en se recomposant son air habituel de ‘’très gentil monsieur’’. Et il poussa la porte pour l’ouvrir. En grand. Et il joignit a nouveau ses main de son air le plus innocent.

« Bien. On va donc nous apporter des fraises. Et si nous rentrions ? C’est guère confortable de les manger dans le couloir »

Et aussi, il y avait certaines choses qui fallait faire en privé. Il ne voulait pas choquer les pauvres âmes du campus non plus.

(ohlala, Willis va faire un arrêt cardiaque Vite, du bouche à bouche)

Freyr n'avait cessé d'observer les réactions du directeur et ses sourcils se froncèrent légèrement en voyant son expression, lorsque Willis leur tourna le dos. Il se demandait ce que Dimitri pouvait avoir exactement derrière la tête et s'il allait devoir se montrer complice ou au contraire lui coller son poing dans son beau visage. Bien qu'il comptait user du directeur dans son fameux plan "pervertissons le petit Willis pour qu'il soit à mon image", il n'avait guère envie de voir son précieux amant malmené d'une façon que Freyr n'aurait pas désiré lui-même.

Le regard de Dimitri s'arrêta sur un autre objet que Willis ou lui et Freyr le suivit pour apercevoir la porte. Il n'eut ni le temps de dire ou de faire quelque chose : le directeur ouvrit aussitôt celle-ci pour prendre un air innocent.

Au vu de l'acharnement de Willis à les éloigner de la chambre, Freyr se douta qu'il n'allait certainement pas apprécier cet acte, qu'en bien même viendrait-il du directeur, haute autorité de l'école, lui-même. Il était, à vrai dire, impatient de voir de quelle façon Willis allait réagir suite à cette provocation manifeste. En essayant de dissimuler du mieux qu'il pouvait le sourire irrésistible qui commençait à étirer ses lèvres, Freyr, glissa son bras autour des épaules de Willis pour le ramener contre lui. Ne pouvant finalement résister, il se laissa emporter par le désir d'ajouter son grain de sel à la situation.

"Il n'a pas tort... Et puis, ce n'est pas comme si tu avais quelque chose à me cacher, n'est ce pas ?"

Freyr se rapprocha de son oreille pour chuchoter :

"A moins que tu ne me trompes déjà et qu'il y a un homme nu sous tes draps...? Je vais devoir redoubler d'efforts pour avoir toute ton... Attention."

Willis se retourna immédiatement quand son ouïe fine entendit le cliquetis d'une porte dont le mécanisme d'ouverture obéit à une pression. Les yeux écarquillés il se jeta la tête la première vers la porte et devant le directeur dans le but de la refermer et faire barrage entre eux et la porte. *NON !* C'était ce que lui hurlait son cerveau mais le cri était coincé dans sa gorge.
Malheureusement, dans son élan il fut rattrapé par Freyr qui lui disait des mots, caché, Willis ne dit rien, caché, quelque chose. Le jeune anglais jeta un regard de totale incompréhension à son amant avant de revenir à son obsession première et tenter d'échapper aux bras de Freyr pour se ruer sur la porte.
Quand bien même il y arriverait, Dimitri avait le temps de voir que y'avait, à première vue, rien de spécial...
Le lit avait l'air dérangé, mais c'était tout.
Willis se souvint qu'il avait planqué les dessins sous son matelas, et il se tétanisa sur place en imaginant le pire du pire, comme par exemple : Dimitri s'assit sur le lit, sans que quand même y'a un truc, soulève le matelas, trouve les dessins, et là...
Pourquoi Dimitri ?
Parce que Dimitri c'est quand même le représentant de Dieu ici, non ? Et ben voilà.
Willis devint encore plus pâle qu'il ne l'était déjà au naturel et croassa un peu sur le mode du cristal fendu, vous dire si sa voix était bizarre : "c'est trop le désordre pour des fraises monsieur... Vraiment, la cuisine c'est beaucoup mieux, non ?"
Il leva les yeux sur Freyr d'un air suppliant. Et là je ne plaisante plus, il était tout bonnement terrorisé, les yeux lui sortait presque des orbites alors qu'ils étaient déjà si immenses.

(Z'avez pas honte de me malmener ce pauvre bout de chou ? :p)

(naaaaannnnnhhhh, because c'est trop marrant )

Willis pouvait arborer des expressions de toutes sortes. Il lui semblait vraiment impulsif. C'était un réel plaisir que de voir son visage aux grands yeux écarquillés quand il ouvrit la porte de l'appartement. En même temps, ça attisait sa curiosité : qu'y avait-il dans cette chambre pour que l'Anglais veuille si désespérément les éloigner de là ?

Dimitri prit un air inquiet, ses sourcils légèrement froncés au-dessus de son regard azuré, et regarda Willis d'un air "Ah ! Je suis vraiment désolé si j'ai fait quelque chose qui vous déplait. Je suis vraiment, vraiment désolé". Il était bien sûr évident qu'il ne pensait pas un traite 'mot' de ce que son visage laissait paraître.

Lord Anwn reporta son attention vers la chambre après que Willis ait évoqué un grand désordre. Voilà qui lui donnait envie d'entrer dans l'appartement. Il était comme un enfant à qui on interdisait de prendre un bonbon dans le bocal posé sur le réfrigérateur : ça ne lui donnait que plus envie de manger l'un de ces bonbons prohibés, même s'ils étaient horriblement mauvais. L'Interdit était très stimulant. Surtout si on avait, en tête, presque en permanence des pensées pas du tout pieuses.

"Votre appartement m'a l'air charmant. Et puis le désordre me dérange absolument pas ^o^"

Dimitri se tourna de nouveau vers le couple. Puis, toujours avec son bel air rempli d'innocence simulée, il entra dans la pièce, comme si de rien n'était.

Freyr jeta un coup d'oeil à la chambre sitôt que Dimitri y fut entré mais il ne vit rien, à sa grande déception, qui ait pu raisonnablement expliquer l'état dans lequel se trouvait Willis. Il lui jetait un tel regard terrorrisé, alors qu'il n'y avait strictement rien, à part un lit un peu en désordre. Que craignait-il alors ? Oh, peut-être que Freyr et Dimitri n'en profitent pour lui sauter dessus et lui faire toute sorte de choses innavouables.

Freyr se caressa le menton d'un air pensif. Il n'avait finalement guère envie de traumatiser plus qu'il ne le fallait son pauvre Willis. Celui-ci pouvait, potentiellement, ne pas s'en remettre et cela aurait été réellement gênant pour ses plans.

"On dirait que ton amant a fui par la fenêtre. Quel dommage, moi qui voulait le connaître (1)."

Freyr rattrapa Dimitri et posa la main sur l'épaule de celui-ci, en lui adressant un regard autoritaire qui n'allait certainement pas plaire au directeur. Mais il s'en fichait bien.

"Monsieur Awn, peut-être devrions nous respecter l'intimité (2) de Willis et prendre cette colation ailleurs. Le pauvre, regardez le, voyez dans quel état votre brillante entrée dans sa chambre l'a mis."

Freyr désigna Willis de la main tout en parlant et adressa par la même occasion un coup d'oeil à celui-ci, l'air de dire "vas-y, sors moi ton air le plus larmoyant même si tu n'as pas vraiment besoin de moi pour y parvenir".

(1) En latin (dans la Bible par exemple), connaître peut avoir un sens sexuel, de connaissance charnelle
(2) Mais non, je vous assure qu'il n'y a pas double sens...

Et Willis flingua Freyr de son air le plus implorant de son répertoire mais cela sans jouer puisque il était trop paniqué pour comprendre les doubles sens ou même l'ordre de Freyr dans les yeux.
Ses grands yeux lapis-lazuli se firent encore plus grands mais il y avait derrière cette sainte panique, une horreur sans fond qui échappait totalement à son contrôle comme des tentacules empoisonnées glissantes et je ne parle pas de fellation, quoi, merde faut arrêter le hentai.
Hem.
Le jeune blond se mordit la lèvre jusqu'au sang et se tourna lentement vers la porte, lentement, en prenant garde à ne pas quitter ni Freyr ni le directeur de l'oeil jusqu'à ce que ce soit humainement impossible de regarder la porte et eux en même temps. Après ce regard à la sortie il en revint à ces hôtes non désirés et sourit courageusement. "Oui oui !" Notons qu'il a zappé les phrases respectives de ces deux hommes "la cuisine c'est mieux, vraiment, beaucoup mieux !"
Et tout à coup il traversa la chambre et se mit derrière le directeur pour le pousser manu militari, doucement quand même, vers la porte. "Je crois même que je peux faire une tarte si ça vous dis ?"
Ca ne se voyait sans doute pas sur son visage mais Willis faisait un effort immense pour se rassurer et retourner à son habituelle gentillesse et douceur.

Dimitri jeta un regard circulaire à la chambre, toujours tout sourire. Vraiment très charmant. Le locataire l’était tout autant. Et ledit locataire lui donnait présentement l’impression d’un poisson rouge à l’air libre. Le Directeur retînt un rire à cette pensée – mieux valait de pas trop pousser non plus, il tenait tout de même à ce que son personnel reste en bonne santé.

Lord Anwn répondit à Freyr par un grand sourire (Colgate). Oui, il voyait très bien dans quel état il mettait Willis. C’était d’ailleurs ce qui le divertissait actuellement.

L’Anglais évoqua de nouveau la cuisine. A croire qu’il faisait une fixation dessus. Ou il pensait peut-être que c’était une question de survie. Dimitri soupira intérieurement : dommage qu’il ne puisse pas tout savoir ni tout comprendre des esprits.

« Une tarte ? Quelle bonne idée ! Vous la ferez à la fraise ? »

Lord Anwn ne résista pas au professeur qui le mettait doucement dehors. Il était quand même déçu de ne pas pouvoir s’amuser davantage. Mais bon, il ne doutait d’avoir une autre occasion. Et s’il n’y en avait pas, il la créerait.

Arrivé dans le couloir, le Directeur s’écarta de Willis et regarda les deux professeurs.

« Oh ! Je viens de penser : si nous allions manger ces fraises au rotenburo ? C’est toujours agréable de manger au bord de l’eau. Et puis, on pourra se baigner aussi. »


(j'ai l'impression que ce post fini en queue de poisson )

Freyr regarda Willis pousser Dimitri hors de la chambre tout en cachant son sourire derrière l'une de ses mains. En plus, le professeur avait le malheur de lui donner des idées. Plutôt qu'une tarte, il préférait un bon gâteau. Surtout qu'on pouvait mettre de la crème sur le gateau... Et sur le cuisinier au passage.

Les pensées de Freyr n'allèrent pas en s'arrangeant lorsqu'il entendit la proposition de Dimitri.

Il y avait donc un rotenburo...

Quelle nouvelle interessante...

Freyr en salivait par avance, évidemment pas au sens littéral du terme, il ne salivait pas pour de vrai. L'idée d'avoir une bonne raison pour pousser Willis à se déshabiller en "toute innocence" le ravissait. Qu'importait si Dimitri se trouvait au même endroit au même moment.

"Est-ce que par hasard il y a aussi des fontaines d'alcool à ce rotenburo," faillit-il demander avant de se dire que ses mauvaises intentions deviendraient bien trop visible.

"Oh, qu'en dis-tu Willis ? Ce serait très agréable, tu ne penses pas ?" déclara-t-il avec un sourire aimable. "Quelle bonne manière de finir la journée..."

Willis se détendit comme un ballon dégonflé quand il fut clair que ses deux hôtes surprises ne pensaient plus à entrer dans sa chambre. Ses rougeurs retombèrent, et enfin, on put voir la véritable couleur de sa peau : blanche comme un tapis de neige ou comme des rayons de lune, avec ses reflets dorés. C'était comme si elle avait été longtemps absente, souillée par cette mare de sang qu'auraient pu être les rougissements du jeune britannique.
Il soupira le plus discrètement possible et passa une main dans sa lourde chevelure de soleil aux charmantes ondulations en pensant au rotenburo... Ses grands yeux d'oiseau aux douces couleurs bleu pastel se voilèrent et un sourire aussi doux que sa personne fleurit sur ses lèvres. Il avait glissé son autre main sous sa chemise (ou son tee-shirt, je sais plus) pour tripoter entre ses doigts le pendentif en croissant de lune. "Un bain ? - murmura t-il rêveusement, Willis adorait l'eau, elle le détendait - oui, pourquoi pas."
C'est là que moi, je me lamente que ce pauvre petit ne voie pas le piège venir. Niark niark. (Oh, ce serait possible quelques admirateurs ou admiratrices pour Wiwi ?? )

La perspective d'un bain à l'extérieur rappela à Willis le temps où il vivait à L.A : "le Pier de Santa Monica doit être bondé encore," pensa t-il à voix haute en regardant en haut et avec toujours ce sourire rêveur. Il baissa les yeux sur ses hôtes et hop, tout son stress venait de s'envoler, il respirait la joie de vivre et la gentillesse : "on y va alors ?!" S'exclama t-il en souriant à Dimitri COMME à Freyr.

Oh ! Ce charmant professeur Willis dérougissait et semblait ravi d'aller faire trempette dans l'eau. Et apparemment Freyr n'était pas contre l'idée du rotenburo non plus. Dimitri pensa alors à toutes les activités intéressantes auxquelles ils pourraient se livrer là-bas. C'était tout bonnement très distrayant.

Cependant, Lord Anwn fut un peu perplexe lorsque que Willis mentionna "le Pier de Santa Monica". Il haussa un sourcil interrogateur... et il abandonna l'idée de poser toute question à ce sujet quand l'anglais leur sourit. Il semblait impatient d'y aller. Apparemment, il ne savait pas toutes les choses licencieuses que l'on pouvait faire dans un rotenburo. Et c'était très mignon. Il se demandait si Freyr les lui apprendrait. Dimitri lui jeta un rapide coup d'oeil. Oui, Ce cher professeur Ketilsen en serait sans doute enchanté... tout comme lui.

« Oui, allons… »

Anwn se tut brusquement, légèrement agacé. Hum… On le réclamait ailleurs. Mais il avait tant envie de s’amuser encore un peu. Il n’avait pas les imprévus. Enfin juste ceux qui le dérangeaient. Il laissa échapper un soupire imperceptible et passa une main derrière son dos. Quand sa main réapparut deux secondes plus tard, il tenait une feuille dans sa main. Comme par magie. Les Messagers étaient des magiciens, c’était connu, non ?

« Je crois que je ne vais pas pouvoir vous accompagnez là-bas. Mais je vous rejoindrai un peu plus tard. Je dois juste régler un petit imprévu. »

Il tendit ensuite la feuille à Freyr. Il lui souriait de nouveau (le monde il est toujours beau, il est toujours gentil :p).

« Au cas où vous ne sauriez pas où se trouve le rotenburo, prenez ce plan. Je suis sûr que vous vous y retrouverez facilement. »

Oui… comme pour trouver l’appartement de son amant. Il aurait aimé que Freyr se perde, il aurait pu donner un coup à son ego. Mais bon, le professeur n’était pas idiot non plus.

Une fois le plan donné, Freyr leur adressa un enthousiaste « À tout à l’heure ! » et s’éloigna gracieusement dans le couloir. Une fois hors de vue, il disparu du couloir. Dimitri n’aimait pas se fatiguer inutilement…

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