Appartement de Freyr

Willis écarquilla peu à peu les yeux alors qu'il saisissait les motivations de Freyr, ce fut la vengeance qui le frappa. Et il n'osait pas penser que c'était bien de 'ça' qu'il se vengeait.
Mais autre chose le renversa, le fait que Freyr voulait que les personnes qu'il séduisait puis tuait se voyaient eux-mêmes dans leur bourreau. Même les plus saints.
Willis ne pouvait pas concevoir une telle chose, Freyr était totalement opposé à lui !!
Et Dieu était le créateur de Son mal, Il était passif.

Cette autre idée revint encore remplir les yeux de Willis de larmes, le Jugement de Dieu signifiait tout pour lui et sa famille depuis des générations !... Sans que Freyr le sache... Mais il confrontait son bienveillant amant à une existence régie dans un non-sens ! Il eut envie de fuir cette chambre, de fuir Freyr, de fuir cette école et de se perdre dans la nature. Freyr voulait-il qu'il se voie en lui comme dans un miroir ? Willis savait déjà qu'il était un monstre mais il voulait renverser cette condition. Il devait... Absolument... Il devait... Croire en Lui.

Willis déglutit et ferma les yeux pour ravaler ses larmes, un gémissement échappa de ses lèvres et une larme de sa paupière alors que son coeur battait à tout rompre. Il s'oublia pour reprendre le visage de Freyr en coupe et lui caresser les joues et les cheveux avec toute la douceur que l'horreur qu'il ressentait en son amant lui inspirait.

Freyr imita le silence de son amant. Mais d'une façon bien moins mélancolique et horrifiée. Il était juste... Songeur... Il était impossible de savoir à quoi il pensait exactement. Impossible de savoir s'il avait compris que sa nature maléfique angoissait le jeune home.

Il se laissa finalement glisser à nouveau sous les couvertures, allongé, et dirigea son regard vers Willis, l'invitant à venir prendre place à côté de lui.

"Nous devrions dormir un peu. Tu es encore malade et je suis fatigué," se contenta-t-il de dire.

Willis obtempéra, il n'y voyait plus clair du tout. Le blondinet se glissa contre Freyr, un bras posé sur la hanche de son amant et la tête sous son bras, il s'endormit.
A l'instant il se sentait en sécurité près du Diable.

Wiwi, notre charmant petit blondinet fronça du nez et haussa les sourcils avant d'ouvrir les yeux (enfin, ouvrir est un bien grand mot, il les avait plissés, mi-clos, comme toute personne qui n'y voit pas clair au réveil. En tout cas pas moi.) Et de les faire papillonner pour y voir plus clair en levant légèrement la tête. Comme quoi il aurait très bien réagi à quelque chose durant son sommeil mais ça l'aurait ... d'accord, peut-être pas du tout réveillé vu la fièvre de cheval.
Dommage Freyr, t'aurais pu en profiter alors !

"Freyr...?" Marmotta le jeune homme en passant une main droite pâle dans ses longs cheveux blonds bouclés pour dégager son visage de ses cheveux. Freyr était habillé très élégamment ce matin (midi, soir ?) Et Willis laissa sa tête retomber sur l'oreiller mais en levant les mains pour saisir celles de Freyr et le garder un peu plus longtemps près de lui.

Air affiché par Willis :

Puis, petite descente sur Terre : "Heu..." "Tu vas où ? " <-- angoissé le gamin !

"Je ne vais nulle part," répondit Freyr avec un sourire charmeur. "Enfin, pas tant que je ne t'aurai pas préparé un petit déjeuner digne de ce nom, avec une tisane pour te remettre d'aplomb."

Ah ouais, y a pas à dire, l'a l'air soudainement flippant le psychopathe à jouer les mères poules avec son amant.

Freyr obligea Willis à se rallonger convenablement et ramena les couvertures au dessus de lui, pour le border. Comme c'est mignon.

"J'irai sûrement parler au directeur, pour expliquer ton absence."

Et il saurait certainement comment le convaincre de ne pas en tenir rigueur, même si Willis n'avait pas à savoir tous les détails. D'un autre côté, c'était tellement charmant de le voir jaloux. Tant et si bien que Freyr se demanda un court instant s'il n'allait pas jouer cette carte. Il aimait bien se sentir aimé.

Il revint, hélas, rapidement sur terre et fit un sourire qui se voulait rassurant à Willis.

Ahlala, *la joueuse remet ses neurones en place, elle est debout depuis 6h30 avec le ventre vide pour un exam qui laisse jouer à la roulette pour la réussite de l'année, à voir donc, l'oral d'anthropo, je hais le kenjôgo surtout quand je l'ai totalement zappé u_u* donc, alala, pauvre Willis. Son bien-aimé Freyr adorait le voir jaloux, mon Dieu je n'ose même pas imaginer la scène (ou la tronche de déterré) que Willis ferait s'il avait vent des 'arguments' de Freyr face à Dimitri.

Willis se laissa border, et il imagina à son tour Freyr en mère poule, bizarrement... Lui, ça ne lui faisait pas peur, ça le laissait rêveur surtout. Bref Willis se laissa faire, quand soudain, à entendre parler Freyr de Dimitri (et se souvenant ce que Freyr avait dit à son sujet), une idée lui vint :

Il resta la bouche ouverte comme ça quelques secondes pendant que son esprit faisait l'équation tout seul (et que ça se voyait) : Dimitri+Freyr = censure = pervers+pervers = censure.
"N... n-n-n-n-n-n-n-n-n-n-n-nooooneuuuuh !" S'exclama t-il en agrippant Freyr par la chemise avec ensuite une tête comme ça

Devinez pourquoi ?

L'un de sentiments préférés de Freyr était la jalousie. Surtout lorsque celle-ci s'emparait de son amant et lui faisait imaginer bien des choses immorales, à propos du professeur et d'un autre individu de sexe masculin ou féminin. Freyr se pencha en avant tout en saisissant les mains de Willis. Il se pencha encore plus, obligeant ainsi Willis à bien se rallonger. Puis il se retrouva totalement sur Willis, ce qui pouvait faire imaginer encore bien des choses à celui-ci. Pauvre petit. Autant en rajouter une louche pour maintenant.

"Et lorsque je serai de retour, j'espère que tu seras encore là pour que je puisse te montrer combien... Tu m'es important..." chuchota-t-il d'un ton séducteur, tandis qu'une de ses mains s'appliquaient à caresser le corps de Willis à travers la couverture. "A moins que tu ne préfères que je te montre cela maintenant. Histoire de t'ouvrir l'appêtit pour le petit déjeuner. Les efforts donnent faim... Non ?"

A en juger par la main de Freyr qui s'était arrêté juste sur le point au combien sensible, l'idée d'un certain effort lui donnait effectivement une sorte de faim que l'on ne contentait pas à l'aide de croissants et de confiture à la framboise.

Après avoir exposé ses paroles totalement dépourvues de sous-entendu scabreux - on y croit -, il haussa un sourcil interrogateur et fixa Willis, attendant sans doute une réponse de sa part au sujet de la façon de combler cette faim. Avant ou après visite chez le directeur ? Mieux valait ne pas faire allusion aux délicieux chocolats de ce dernier.

"Ou je peux demander au directeur de me donner une boite de chocolats pour ta convalescence. On pourra les déguster à deux... Sur le lit."

Trop tard.

Mieux valait ne pas imaginer la manière évocatrice que Freyr pourrait prendre afin de nettoyer les lèvres pleines de chocolat du petit Willis. Sans doute la langue serait-elle très concernée. Oups... Je l'ai dit.

Une fois n'est pas coutume (par contre Freyr semblait en raffoler), avec ces paroles si tant pleines de ... sous-entendus... Willis (qui se lamentait à 50% de comprendre) vira au rouge pétant.
Les mains de Freyr étaient en partie la cause de ce profond émoi. En grande partie.
Le petit innocent blond aux immenses yeux d'aube se mordilla la lèvre inférieure alors que, telle une cocotte minute, on voyait presque la fumée sortir de ses oreilles.
Cruel dilenme dilemne, je sais plus, que voilà : maintenant ou plus tard ?
Petit duel intérieur affiché à l'extérieur. (Ecoutez Benny Hill et riez bien !)
Willis Ange : COMMENT CA TU TE POSES LA QUESTION ?? Tronche de Willis (TdW)
Willis Démon : ... TdW
Willis Ange : On parle de S.E.X.E là, mon gars ! TdW
Willis Démon : Ouep ! Avec F.R.E.Y.R ! TdW
Willis Ange : T'es censé atteindre la rédemption de tes péchés, pour rappel ! TdW
Willis Démon : TdW Et laisser Freyr à la portée d'un pervers comme ce directeur ? Et l'amour alors ?!
Willis Ange : Pitié ! Comme si Freyr était capable d'être fidèle ! TdW
Willis Démon :TdW
Willis Ange : Alors ?
Willis Démon : S'il me trompe, je ferai tout pour le rendre jaloux ! TdW
Willis Ange & Willis Démon : Ca doit valoir le détour !

Donc, résultat des courses, Willis passa ses mains derrière la tête de Freyr pour le faire baisser la tête vers lui et l'embrasser, sans répondre...

Mais c'est que Willis semblait bien émoustillé à présent. Surtout à sentir ses lèvres collées aux siennes. Miam miam.

Oh, mais pas si vite petit chaperon rouge ! C'est oublier que Freyr, en bon tordu, ne fait pas forcément ce qu'on attend de lui ou ce qu'il faut quand il le faudrait (ce qui revient à peu près au même, si on y réfléchit bien, non ?). Ce qui veut dire qu'il se redressa soudainement sans répondre à Willis et que ses mains se posèrent gentimment sur loin du corps du beau blond.

Un petit sourire amusé se glissa sur ses lèvres alors qu'il s'auto-félicitait intérieurement de l'effet qu'il pouvait procurer à une personne pourtant si prude.

"Oh, Diable, je te fais un de ses effets," fit-il remarquer en s'asseyant au bord du lit, dos tourné vers Willis, et en glissant la main dans ses cheveux attachés.

Non, non, le Freyr n'est pas du tout un être joueur et taquin.

"Tu vois que tu peux avoir des pensées inavouables quand tu le veux."

TdW : <-- tout déçu.

Il se redressa vivement sur le lit, assis et sauta sur le dos de Freyr, les bras sur les épaules de celui-ci en s'exclamant : "c'est pas du jeu !"
Seconde suivante l'estomac s'exclama un : et Willis "oups..."
Willis Ange & Willis Démon : "quel fourbe !"

Minute d'après, Willis (légèrement vexé d'être tourné en ridicule, mais en fait il est malade et très troublé alors il prend la mouche encore plus vite !) Sauta du lit et s'habilla de son pantalon en fumant d'énèrvement par les oreilles. Ses longs cheveux blonds bouclés flottaient autour des épaules du jeune Anglais qui tira sur son pantalon inutilement mais machinalement pour mieux dissimuler la marque de naissance en forme de croissant d'étoile sur sa hanche. Le pendentif autour du cou.
La mini tornade magique aux grands yeux de faucon passa sa chemise (en oubliant -peut-être - de la fermer) et se dirigea vers la porte et en s'exclamant en face d'elle encore une fois : "je te souhaite bien du ~PlAiSiR~ avec DIMITRI !"

Et il ouvrit la porte rageusement à la volée !

Quelle furie ce Willis ! Freyr le suivit rêveusement du regard. Si seulement il pouvait parfois utiliser sa colère à des choses moins catholiques. Comme écorcher vif un garçon innocent et lécher le sang. Hmm... Non, c'était Willis, il lui faudrait une très bonne raison pour se laisser aller ainsi. Freyr en trouverait une. Parler de Dieu et de ses activités n'était pas suffisant pour faire de Willis une parfaite âme soeur.

Freyr se laissa tomber allongé sur le lit, une jambe pendant dans le vide et l'autre sur le matelas, les bras légèrement écarté. Il paraissait totalement détaché et aguicheur à la fois.

Oh, Dimitri, encore !

Mais c'était très interessant ça ! Les rouages du cerveau de Freyr se mirent en marche avec un crissement de plaisir sadique. Krrr krrrr krrrr niark ! En gros.

"Tu devrais fermer ta chemise, mon chéri. Tu vas encore attraper froid. Ou pas. Car ça pourrait être à toi que Dimitri tenterait de donner du plaisir. Bon grès, mal grès... Ce serait vraaaaaiment embêtant. Comment pourrais-tu me battre froid si je dois venir à ton secours ? Il faut toujours récompenser son sauveur, n'est ce pas ? Et de la façon qui lui plait."

Freyr n'était pas du tout inquiet de se disputer avec Willis. Après tout, cette dispute là en particulier était un signe d'amour du jeune homme. S'il n'était pas amoureux, il ne ferait pas des allusions au sujet de Dimitri, et il n'y aurait pas de disputes à ce propos. CQFD. De plus, en bon égocentrique imbu de lui-même, Freyr était à 100% sûr de son charme. Personne ne pouvait lui résister, surtout pas Willis, même en colère.

Willis, en bon blondinet furieux, se stoppa net aux paroles de Freyr.
Il allait céder ?

Non ! Il se retourna vivement, redressa fierement le menton et, telle une dame de roman à l'eau de rose (aaaaah ) adressa un regard plein de défi à Freyr avant de lui tirer la langue et de sortir EN GARDANT LA CHEMISE OUVERTE BIEN EN EVIDENCE ! <-- Willis est un inconscient notoire.

Et il claqua la porte derrière lui ! Mais seulement après un très cynique ( Willis cynique, c'est grave ) "Oh tu crois ?! Parce que je ne suis pas assez monté comme ça ?!"

ET VLAN fit la porte.

[Couloir, sinon dans sa chambre]

Snif... Freyr était tout seul.

Peu importe. Willis espérait sans doute qu'il le rattrape pour s'excuser. Que nenni ! Freyr n'était pas du genre à courrir après les gens, par contre il aimait qu'on vienne à lui et qu'on lui dise qu'on lui pardonnait.

Il bailla à s'en décrocher la machoire tout en se demandant ce qui se passerait réellement si Willis tombait sur Dimitri.

Dimitri essayerait sans doute de plaquer Willis contre un mur, ou agirait avec plus de subtilité mais cela reviendrait au même. Willis lui enverrait son genou dans les parties ou dans une zone périphérique entourant les parties. Et si Dimitri insistait malgré tout, Freyr n'aurait qu'à intervenir. Avec un joli couteau pour graver plein de choses amusantes sur la peau du directeur. Oh, il le respectait, mais ça ne le dérangeait pas de faire du mal aux gens qu'il respectait.

"Tout de même, je devais lui mettre une laisse," songea-t-il tout haut en pensant aux acessoires contenus dans son coffre, et plus particulièrement à cette paire de menottes neuves qui n'avaient pas encore servi.

Uh... Est-ce qu'il n'allait pas tenter de rattraper Willis en fait ?

... Non.

Freyr bailla à nouveau et s'endormit.

[Réfectoire]

Déjà qu'il était en boule... Mais alors voir Freyr affalé sur le lit, habillé comme il était et endormi comme une souche finit de convaincre Willis de mettre son plan à exécution...

Aussi le jeune blond s'approcha à pas de loup du lit, leva le bras et déversa le pichet sur le visage du Diable roux, l'autre main sur la hanche à la tache de naissance TdW

"Et toc !" Pensa Willis Ange et Démon.

C'était mignon !

Mais Willis était vraiment en rogne, fatigué, malade et dans un état d'esprit qui frôlait la crise de nerfs...
"Croquer la pomme..." maugréa t-il.
Schtong ! <-- bruit des nerfs qui lâchent.

Il gifla son amant en pleine volée !

Les grands yeux bleus de Willis se remplirent instantanément de larmes et s'assombrirent dans une nuance profonde presque fantastique, il baissa légèrement la tête en fronçant des sourcils et serrant les poings. Pourtant, les mots avaient du mal à sortir de sa bouche, Willis avait peur de laisser échapper quelque chose de crucial. "Ne-ne te moque pas de moi, Ketilsen !! C'est simple pour toi tout ça, de-de séduire quelqu'un et de-de jouer avec et de coucher avec, mais-mais tu ne peux pas t'amuser au-au yoyo et t'en amuser ensuite !"

Seconde suivante, il ferma brutalement la bouche et croisa les bras avec le pichet avant de se retourner comme un automate, tendu comme un ressors.

Freyr ne s'attendait vraiment pas à la giffle et fit les yeux ronds, tout en touchant sa joue. Sa jolie peau devait être marquée et une certaine mauvaise humeur monta en lui. Elle disparut bien vite en entendant les sanglots de Willis.

Il se leva et serra Willis contre lui. Enfin, essaya de serrer Willis contre lui car rien ne disait que le jeune homme accepterait son contact. Ceci dit, cela ne changerait rien aux paroles de Freyr qui, plutôt que de s'embourber dans des mensonges rassurants, mais mensonges quand même, joua cartes sur table. Un peu d'honnêteté ça fait pas de mal parfois. Sauf si elle est trop crue, mais passons.

"Tu as raison. Je peux avoir qui je veux... Je peux jouer si je le veux avec autrui. C'est ce que je suis, un salaud. Il est sans aucun doute trop tard pour me faire changer. Je n'étais sans doute pas le genre de personne avec qui tu pensais avoir une relation," murmura-t-il en cherchant à caresser la joue humide de Willis. "Tu pourrais me le rendre, si tu le voulais. Avec ton physique, peu de gens te résisterait. Je finirai par être jaloux moi aussi."

Willis renifla un peu et porta les mains à son visage en se laissant attirer contre Freyr.
Oui, Freyr était un salaud, bizarrement c'était quelque chose qui attirait le jeune Anglais, ancien étudiant. Parce que ce tombeur aux yeux vairons s'était intéressé à lui, pauvre héritier d'une lignée maudite, vouée aux flammes de l'Enfer si aucun d'eux ne réagissait pour le Bien.
Le blondinet resta muet, perdu dans ses tristes pensées, fermant tout un pan de sa personne au reste du monde, Freyr compris. "Je ne suis pas né pour être heureux avec qui que ce soit... Alors pourquoi je me permets de te reprocher ta liberté..." Murmura t-il si bas que ça n'était qu'un chuchotis. Puis avec un sourire las il baissa la tête et la secoua en se détachant de Freyr, les mains à plats sur les épaules du Danois. "Je suis bête ! Oublie ça !"
Et en une seconde il changea d'expression du tout au tout : il redressa la tête et fit un gros sourire à la Honey dans Host Club. "Désolé de t'avoir mouillé Freyrou (hem) !! Je t'attends dans le couloir pour déjeuner ?"

En voyant Willis sourire ainsi, Freyr ne put s'empêcher de le trouver terriblement mignon. Toutefois, il était aussi quelque peu contrarié et, afin de le montrer d'une étrange façon, il attira à nouveau Willis contre lui pour l'embrasser passionnément, tout en glissant une main sur ses fesses.

"Paraître heureux ne trompe personne."

Mais n'allez pas croire que Freyr allait interroger Willis plus précisément sur son trouble. Non, non, il était passé directement à la case : "je suis un pervers qui console mon amant à l'aide de mes talents en matière de sexe, niark".

Freyr avait une philosophie de la vie très simple - enfin si on mettait de côté ses troubles qui lui faisaient croire qu'il était une sorte de juge maléfique opposé à Dieu -, tout pouvait se résoudre au lit, avec un peu de sueur et d'extase. Et surtout de talent, ou de doigté.

"Si on va déjeuner maintenant, combien de temps pourrai-je résister dans ce réfectoir avant de te sauter dessus ?" questionna-t-il en remontant sa main, pour la glisser sous le t-shirt et effleurer les reins. "Tu n'aimerais pas ça, je pense. Hélas..."

Willis fit celui qui n'avait rien entendu sur le 'paraître heureux', de toute façon il était passé en mode 'happy daylight' alors il n'a pas entendu.

Bien que se laissant attirer par Freyr en gardant un sourire joyeusement candide et naturel (je rappelle qu'il s'est retranché en mode 'je vais bien je rayonne') il posa le pichet sur la tête de Freyr. "J'ai faim," répondit-il, et pouf pouf, tout joyeusement il se retourna en sifflotant sa chanson préférée "A love song for a vampire" du film de Dracula <-- pauvre Wiwi romantique.

Et aussi, parce que Willis refusait d'accéder à tous les caprices de son amant, son corps n'était pas un self ! Quand même !!

Freyr rattrapa le pichet avant qu'il ne tombe et le posa par terre. Puis il se dirigea vers la salle de bain pour aller changer de chemise et revenir avec exactement la même, mais sèche. Il rejoignit ensuite Willis, fin prêt pour l'expédition au sein du réfectoire. Tout en se rappelant qu'il avait malheureusement un rôle à jouer et qu'il ne pouvait pas étaler Willis sur la table devant tout le monde. Professeur naïf, innocent, gentil, sans défense, voilà ce qu'il était. Avec une touche d'extravagance pour l'habillage.

Oh non, ses cheveux étaient encore mouillés d'ailleurs et totalement détachés. Mais il jugea que cela lui donnerait certainement un petit côté sexy, aussi vainquit-il l'envie de retourner se coiffer.

"J'ai hate de voir à quoi ressemble les élèves. Ce premier cours sera passionnant," fit-il d'un ton enjoué qui ne lui ressemblait pas... En temps normal.

Willis sourit en tournant la tête vers son collègue "hey, maintenant moi aussi je suis prof !" Réalisa t-il en riant un peu, une main devant les lèvres. "Les cours débutent cet après midi, je me demande pourquoi si tard !"

Puis il tapa un poing sur le plat de l'autre main ! "J'ai envie d'aller en forêt ce matin, je suis sûr de trouver quelque chose de nouveau à dessiner."
Puis aussi, il avait envie de prendre l'air, Willis n'aime pas être enfermé.

[Réfectoire]